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Bande dessinée  ->  Policier - Thriller  
 

L’héroïne était presque parfaite
Benoît Roels   Bleu lézard, tome 3 - Fleurs de sang
Glénat - Bulle noire 2000 /  9.01 € - 59.02 ffr. / 48 pages
ISBN : 2-7234-3107-X
FORMAT : 22 X 30
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L’ambiance est celle du Midi, du soleil, de la peinture et du bleu du ciel. Tout cela pourrait augurer d’une tranquille balade au pays des impressionnistes, mais le rouge du sang s’invite sur les toiles du peintre Lucas Séguret, victime d’une chute du haut de la falaise. Quand Ellen Oliver découvre que la mort de son ami n’est peut-être pas accidentelle, il est déjà trop tard : la voilà coincée au milieu d’une vieille histoire d’amitié qui va la dépasser.

Cette histoire, c’est celle du passé, celle de deux hommes qu’Ellen, jeune et talentueuse infirmière, ne connaît pas depuis assez longtemps : le peintre Lucas, pour lequel elle sert de modèle et d’élève, et le séduisant Lloyd Eckelton, qui vient d’acheter une des toiles d’Ellen lors du vernissage de sa première exposition au Saint James Infirmary au Royaume-Uni. Il lui remet aussi une lettre pour Lucas, alias Luke, ce vieil ami qu’il n’a pas vu depuis vingt ans.

Il y a dans cette lettre la clé du drame et, bien entendu, nous n’en dirons pas davantage : entre l’Angleterre et la Provence, entre le passé et le présent, entre l’amour et la mort, Benoît Roels signe ici un polar en BD autour de la notion de dette.

L’intrigue est plutôt bien menée, même si elle ne réserve guère de surprises. Le lecteur s’installe dans une histoire confortable qui démarre doucement et ne s’emballe que dans la deuxième moitié. Le dessin et le découpage impriment à l’album un faux rythme qui vient soutenir opportunément une intrigue faite de fréquents allers et retours dans le temps. Benoît Roels, cependant, est plus à l’aise dans la pause que dans l’accélération : il saisit mieux la tension de la réflexion et des révélations que le mouvement de l’action. Pour schématiser : la psychologie des personnages est très fine, la fuite en voiture a un gros air de déjà-vu, pas loin de la caricature.

Ceci explique sans doute le sentiment mitigé qui s’empare du lecteur à la fin de l’album : agréable, bien ficelé, graphiquement réaliste et impeccable, il lui manque pourtant la petite touche indéfinissable qui assure une postérité aux meilleures séries. Celle de Benoît Roels est relativement classique, même si, pour une fois, le personnage principal n’est pas le moteur de l’action. La belle infirmière, en effet, subit les événements plus qu’elle ne les provoque : c’est pour cela aussi que l’on finit par s’attacher à elle, héroïne à la fois fragile et sûre d’elle. Elle serait presque (trop ?) parfaite si elle abandonnait ces agaçantes interrogations métaphysiques qu’elle nous soumet en point final, solitaire au milieu de l’océan, mélange un peu fade de poésie et d’apprentie philosophie.


Thomas Bronnec
( Mis en ligne le 05/12/2000 )
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