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Bande dessinée -> Aventure |
| Stephen Desberg Enrico Marini Le Scorpion (tome 6) - Le Trésor du temple Dargaud 2005 / 9.80 € - 64.19 ffr. / 48 pages ISBN : 2871297606 FORMAT : 23 x 30 cm Imprimer
Dans la série Le Scorpion, il y avait, de la part de Desberg et Marini, un pari : celui dune bande dessinée à « grand spectacle », en technicolor, genre superproduction hollywoodienne de capes et dépées des années 60 (dailleurs, le Scorpion lui-même a des faux airs de Tyrone Power
), en plusieurs épisodes qui déroulent un autre genre classique, celui du roman-feuilleton. Avec ce nouvel opus, il semble toutefois que la fin approche : on sen souvient (disons que nous sommes entre fans : pour les autres, il est nécessaire de prendre la série au début), le Scorpion était parti, accompagné de son acolyte habituel, en quête de la vraie croix de Saint Pierre et du trésor des templiers. Spécialiste de la chasse aux reliques, grand bretteur devant lEternel, notre héros paraît taillé pour cette mission. Mais dans sa quête, il rencontre quelques adversaires et concurrents, ainsi que quelques obstacles : Méjaï, sorcière gitane qui joue double, voire triple jeu, Rochnan, serviteur sans scrupule du cardinal Trebaldi aux sombres desseins et qui cherche à étouffer laffaire
Le cinquième tome avait laissé le lecteur et les héros dans lexpectative : enfermés dans une sorte de sépulcre caché dans les montagnes de Cappadoce, le Scorpion et son équipe paraissaient promis à un avenir limité et plutôt pénible. Il sagit donc de se libérer et de repartir en chasse. Avec ce sixième tome, les affaires reprennent, et le voile qui recouvre tant de mystères est en partie soulevée. On laura compris, la croix de Saint Pierre nest plus très loin
mais tout le monde a-t-il intérêt à voir resurgir une relique compromettante pour lEglise elle-même ? Dautres mystères attendent également dêtre levés : celui de Méjaï et de son histoire secrète, celui de Rochnan et du masque qui le cèle aux yeux du monde, celui du Scorpion et de sa naissance, celui des templiers et de leur mystérieux héritage
Que dire, qui nai déjà été dit, sur la richesse du graphisme de Marini (Gipsy, Rapaces), qui a fait de cette série lune de ses priorités (ce qui nous garantit des livraisons fréquentes) ? Même si le format de lalbum est court, le lecteur a son lot de grands espaces, de chevauchées et de combats flamboyants. Les images ne sont pas réduites ni écrasées et ont une réelle ampleur. Le trait est fin, précis et profite dune magnifique travail des couleurs. Quant au scénario, cest une fois de plus du grand spectacle, avec révélations et coups de tonnerre : Stephen Desberg (La vache
dans un registre différent, mais qui témoigne éloquemment du talent du personnage !) est un spécialiste de ce type de scenarii et fait montre une fois de plus de sa maîtrise du coup de théâtre et du drame dessiné. Bref, un sixième album dans la foulée des précédents pour une série qui ne baisse ni en qualité, ni en régime.
Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 29/01/2006 ) Imprimer
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