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Bande dessinée -> Les grands classiques |
| Jacques Tardi Adèle Blanc-Sec (tome 9) - Le Labyrinthe infernal Casterman 2007 / 10.50 € - 68.78 ffr. / 48 pages FORMAT : 22,6 x 30,3 cm Imprimer
Qui leût dit ? Le clonage et la vache folle existaient déjà en 1923. Du moins, dans le monde dAdèle Blanc-Sec, qui fait son grand retour après neuf longues années dabsence. Casterman en profite pour donner un coup de jeune à la série de ses aventures, puisque les huit premiers tomes sont republiés, avec notamment un nouveau visuel de couverture : une image en plan plus serré, surmontée dun bandeau noir, comme cest le cas pour ce « Labyrinthe infernal » qui porte bien son nom. Plonger dans une aventure de la Blanc-Sec, cest en effet entamer un voyage chahuté qui semble ne mener nulle part (comme Adèle ne manque pas de le constater elle-même régulièrement), mais qui finit toujours par retrouver un cap et faire escale à la quarante-huitième page, en nous promettant un nouveau départ quil faut malheureusement attendre trop longtemps. Sauf cette fois : la suite du « Labyrinthe » nous est promise au printemps 2008, dabord sous forme dune prépublication dans le journal LÉtrangleur (sort quont également subi ce neuvième tome et le précédent album de Tardi, Le Secret de létrangleur). La mauvaise nouvelle, cest que ce sera la dernière aventure dAdèle Blanc-Sec.
Inutile de tenter de résumer lintrigue du « Labyrinthe ». Dune part, cest à sarracher les cheveux, dautre part le plaisir du lecteur dAdèle consiste en partie, une fois la dernière planche savourée, à éprouver le besoin de tout relire pour y voir un peu plus clair. Pas question donc de len priver. Et cette fois, il lui faudra même ressortir de sa bibliothèque les anciens tomes de la série, tant les références sont nombreuses, tant les personnages (parfois oubliés, avouons-le) affluent en masse dans ce dédale. Mais au sein de ce joyeux bordel, où lhéroïne est plus spectatrice quactrice, les amateurs retrouveront tout ce quils aiment chez le Tardi dAdèle : des complots, des savants fous, des monstres improbables, une langue (argotique ou non) savoureuse, du comique, des doutes existentiels, des personnages détestables, dautres tellement pittoresques (mention spéciale à Ghislaine) et bien sûr, les décors du vieux Paris et de sa banlieue.
Tardi promet de mettre un point final à sa série en forme dapothéose. Nous serons tous là pour admirer le bouquet final, trente-deux ans après le début du feu dartifice.
Anne Bleuzen ( Mis en ligne le 20/11/2007 ) Imprimer
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