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Un destin
Stéphane Hessel   Citoyen sans frontières - Conversations avec Jean-Michel Helvig
Hachette - Pluriel 2011 /  8 € - 52.4 ffr. / 320 pages
ISBN : 978-2-8185-0117-7
FORMAT : 11cm x 17,8cm
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Dans l’ouvrage Citoyen sans frontières, paru en 2008 et réédité récemment en format poche, Stéphane Hessel se raconte lors d’entretiens avec Jean-Michel Helvig, journaliste et ancien chef du service politique de Libération. Car la vie de Stéphane Hessel ne fut pas des plus classiques, loin s’en faut.

Être né à Berlin en 1917 constitue «déjà le signe d’un destin» tout à fait à part. Comme le rappelle Jean-Michel Helvig, «la défaite allemande qui se profile alors sera le terreau du régime nazi, et à Moscou, les bolcheviks préparent l’insurrection victorieuse qui instaurera le régime communiste». Dans son milieu social d’origine, rien ne prédisposait Stéphane Hessel à mener une existence conformiste. Fils de Franz Hessel, écrivain juif allemand passionné par la philosophie grecque, et d’Helen Grund, rétive à tous les usages de son temps, le jeune Stéphane a dû s’installer en France dans les années 1920. Ne parlant initialement aucun mot de français, il deviendra normalien à la veille de la guerre.

Naturalisé français en 1937, il rejoint la France Libre à Londres parmi les premiers. Outre-Manche, il prend part aux activités du Bureau Central de Renseignements et d’Action. Au cours de la guerre, il est arrêté par la Gestapo à Paris en juillet 1944. Ensuite, il est envoyé dans les camps de Buchenwald, Rottleberode et Dora. Il s’en évade à trois reprises, pour descendre du train en gare du Nord, le 8 mai 1945. Pour reprendre la formule du journaliste, «ce n’est pas seulement se trouver au rendez-vous de l’Histoire, mais aussi avoir vu au plus près cette barbarie dont ses engagements ultérieurs viseront à prévenir la répétition».

Après la défaite de l’Allemagne, Stéphane Hessel s’oriente vers la diplomatie. Contrairement aux usages en cours au Quai d’Orsay, il ne choisit pas de travailler dans les services d’une ambassade, mais opte pour les organisations internationales. «Il fut ainsi un de ces pionniers de l’ONU qui, animés d’une conviction mondialiste, tentèrent et réussirent pour partie à mettre en place les textes, institutions et procédures dont, aujourd’hui, on critique avec raison les insuffisances et les impuissances, mais dont on sait à coup sûr que leur inexistence nous vaudrait un monde bien pire encore».

Adepte du multilatéralisme, S. Hessel s’est beaucoup engagé pour l’aide au développement. Il plaide, aujourd’hui, pour une sorte de «civisme mondial» obligeant à mener des actions constructives sur «tous les fronts, des droits de l’homme à l’environnement, de l’éthique de gouvernement à l’équité dans la répartition des richesses». Le parcours de S. Hessel est tout bonnement atypique. Dans ces intéressants entretiens avec Jean-Michel Helvig, il rend compte sans la moindre langue de bois de son engagement en tant que «citoyen sans frontières».


Jean-Paul Fourmont
( Mis en ligne le 15/03/2011 )
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