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Simulacre
Jean-Denis Bredin   L’Infamie. Le procès de Riom - Février-Avril 1942
Grasset 2012 /  14 € - 91.7 ffr. / 177 pages
ISBN : 978-2-246-78423-4
FORMAT : 11,8 cm × 18,8 cm
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Avocat, professeur de droit, membre de l’Académie française, Jean-Denis Bredin a dernièrement écrit un ouvrage sur les années noires de la Seconde Guerre mondiale. Cette étude qui a trait au tristement célèbre procès de Riom s’intitule L’Infamie et a été publié chez Grasset.

Il y a plus de soixante-dix ans, s’est en effet tenu en Auvergne un simulacre de procès voulu et désiré par l’occupant nazi. Ce procès s’est déroulé de février à avril 1942. L’auteur commence par «planter le décor» et décrire comment la République s’est sabordée pour que le maréchal Philippe Pétain puisse arriver au pouvoir. Il évoque donc le coup d’Etat de 1940.

Jean-Denis Bredin dresse, ensuite, le portrait de Philippe Pétain et rapporte avec la plus grande ironie la poignée de main entre Hitler et Pétain à Montoire. A cette occasion, le Führer et le nouveau maître de la France échangèrent quelques mots : Hitler affirma d’abord être très «heureux de serrer la main d’un Français, qui n’est pas responsable de cette guerre», puis Philippe Pétain remercia sobrement l’occupant allemand par un «bien, je vous remercie».

Sous la pression des Allemands, un procès incriminant les principaux hommes politiques et militaires de la IIIe République fut organisé, à savoir Léon Blum, Edouard Daladier, le général Gamelin, Guy la Chambre, Robert Jacomet, etc. Le général Gamelin prit la décision de ne répondre à aucune question. Léon Blum affirma que l’on ne jugeait pas la France, mais «la République» et que ce procès avait pour seul fondement la moralité politique. Ce que s’empressa de réfuter le président de la cour Caous.

La défense d’Édouard Daladier insista sur le fait que la tenue du procès avait pour conséquence de remettre en cause le principe juridique universel de non-rétroactivité des lois qui existe depuis toujours. La salle d’audience était toujours pleine, avec de nombreux observateurs venus d’Allemagne. Les accusés se défendirent si bien que, sur ordre des Allemands, le procès fut tout simplement interrompu de façon définitive.

L’étude de l’académicien est tout à fait passionnante, mais cette page sombre de notre histoire nationale mériterait peut-être davantage qu’un petit format.


Jean-Paul Fourmont
( Mis en ligne le 28/08/2012 )
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