|
Histoire & Sciences sociales -> Temps Présent |
| Vincent Touze Comment Kennedy évita la troisième guerre mondiale André Versaille - Les coulisses de l'histoire 2012 / 19.90 € - 130.35 ffr. / 224 pages ISBN : 978-2-87495-157-2 FORMAT : 15,5 cm × 23,9 cm Imprimer
Docteur en sciences politiques, Vincent Touze sétait fait remarquer en 1997 en faisant publier, dans le quotidien Le Monde deux des documents les plus importants sur la crise de Cuba. Il a également été conseiller scientifique au Mémorial de la paix à Caen. Son étude minutieuse et détaillée sur laction du président américain John F. Kennedy durant la crise des missiles cubains vient de faire lobjet dune publication par les éditions André Versaille.
En pleine Guerre Froide, en octobre 1962, le monde fut plongé dans une terrible angoisse : dix-sept ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un troisième conflit paraissait imminent, si bien que, affolés, les citoyens des pays du bloc de louest dévalisèrent nombre de magasins pour se préparer à de rudes épreuves. Même le pape Jean XXIII salarma. Il «supplia tous les gouvernements de ne pas rester sourds à ce cri de lhumanité. Quils fassent tout ce qui est en eux pour sauver la paix. Ils éviteront ainsi au monde les horreurs dune guerre dont nul ne peut prévoir quelles seraient les effroyables conséquences».
Le 16 octobre, les États-Unis découvrirent en effet que lURSS avait fait installer des missiles offensifs à Cuba, une île voisine de leurs côtes. Des clichés furent soumis au président américain. Le territoire américain se trouvait ainsi placé sous la menace directe des missiles ennemis. Les soviétiques venaient défier les États-Unis dAmérique dans leur hémisphère et les Américains relevèrent ce défi. La crise, nourrie par des années danimosité entre les camps capitaliste et communiste, risquait de dégénérer en un conflit nucléaire.
Finalement, le président Kennedy parvint à faire reculer lURSS sans quun coup de feu ne soit tiré ni une goutte de sang versée. A cet effet, la Maison-Blanche adressa un véritable ultimatum à lempire soviétique, lui enjoignant de retirer ses missiles installés à quelques encablures du territoire américain. Cet ultimatum fut exécuté par les Soviétiques.
En guise de contrepartie, les Américains démantelèrent les leurs en Turquie. Certes leur importance stratégique était tout à fait mineure, puisquil sagissait dengins anciens que les Américains souhaitaient de toute façon retirer, mais cela permit aux Soviétiques de prétendre que dans cette affaire il y avait eu du donnant-donnant. Autrement dit, lURSS navait pas capitulé en rase campagne devant linflexible détermination de John F. Kennedy. Le règlement de cette crise fut aussi une garantie apportée au maintien du régime castriste, ce que les Soviétiques présentèrent comme un franc succès.
Dans cet ouvrage passionnant qui marque les cinquante ans de cet évènement historique majeur à bien des égards, Vincent Touze revient sur le déroulement de cette crise du côté américain. Pour ce faire, il recourt aux archives, lesquelles sont particulièrement riches. Ainsi, lauteur suit pas à pas le processus décisionnel de John F. Kennedy durant cette épique semaine. La diplomatie de la première puissance mondiale fut, à cette époque, «extrêmement personnelle», même si le locataire de la Maison-Blanche tint compte de nombreux avis. Il mit de lordre dans le chaos provoqué par la décision soviétique dinstaller des missiles offensifs à Cuba. Lambassadeur anglais affirma, à cet égard, que le président américain avait bel et bien donné une leçon de leadership.
Jean-Paul Fourmont ( Mis en ligne le 18/12/2012 ) Imprimer
A lire également sur parutions.com:Kennedy-Nixon de Georges Ayache John F. Kennedy de André Kaspi John Fitzgerald Kennedy de Yann-Brice Dherbier , Pierre-Henri Verlhac | | |
|
|
|
|