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Manifeste de la ''coopétition''
Jacques Arnol-Stephan   Entreprendre dans un monde en mutation
L'Harmattan - Questions contemporaines 2013 /  19 € - 124.45 ffr. / 194 pages
ISBN : 978-2-336-29156-7
FORMAT : 13,5 cm × 21,5 cm

Patrick Le Lay (Préfacier)
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En prônant l'innovation face aux défis gigantesques de notre planète, Jacques Arnol-Stephan détonne dans le chœur des lamentations et s'inscrit à contre courant du pessimisme ambiant. Entre la voie malthusienne, celle de la révolution violente et celle de l'équilibre dynamique, l'auteur choisit cette dernière perspective, porteuse d'un équilibre instable parce que justement vivant.

Le XVe siècle marquait le début de la domination du monde par les européens, mais la faillite de Lehman Brothers a bouleversé nos certitudes en révélant l'impact et l'interaction des décisions économiques mondiales sur nos modes de vies. Les prévisionnistes sont passés à côté du Printemps arabe car notre monde est en grande partie imprédictible et connaît des "basculements répétés", produits mais aussi ferments de l'instabilité de ce début du XXIe. Le goût du confort participe pleinement d'un système de sécurité qui s'effrite sous la pression de forces conjuguées (terrorisme, prédateurs économiques, corporatismes, aspirations des pays pauvres, etc.) : dans ce contexte, comment allons-nous inventer notre devenir ?

"Pour qui cherche du sens et de la stabilité tout en refusant l'immobilisme, l'entreprise, à condition de savoir l'écouter, apporte sa réponse". Innover est un risque, mais face aux défis d'un monde de 9 milliards d'habitants nous pouvons, nous dit l'auteur, changer notre rapport au futur, à l'innovation, car "les limites les plus contraignantes sont dans nos têtes, pas dans nos portefeuilles". Dans certains domaines, notamment sous la pression de lobby, nous avons parfois régressé jusqu'à nous enferrer dans des modes de fonctionnements sclérosants. Ces nouveaux défis sont autant de sources de création de valeurs potentielles : inventer un nouvel urbanisme, coloniser les déserts, optimiser l'espace nécessaire aux cultures, trouver de nouveau matériaux de construction, etc. Face à la ressource intellectuelle mondiale en plein développement (137 000 ingénieurs/an aux USA, 112 000 en Inde, 351 000 en Chine et 30 000 en France), ne peut-on pas évoluer vers une compétion coopérative - une "coopétition" en quelque sorte - afin de résoudre nos futurs défis ?

A l'appui de plusieurs exemples, Jacques Arnol-Stephan démontre également comment la culture d'entreprise et la force de son lien social permettent une ouverture sur le monde sans pour autant s'offrir au monde, sans en devenir la proie. La notion de territoire, en tant que creuset, apparaît primordiale car les entreprises "qui se disent de nulle part risquent fort, en effet, de finir n'importe où", alors qu'une entreprise peut parfaitement être "identifiée au niveau mondial tout en offrant une conscience de proximité qui lui donne vie en tant que membre de la collectivité territoriale". Le territoire est un espace de rencontres qui engendrent des consom'acteurs soucieux d'entretenir un lien identitaire ; ils achètent un produit et le monde qui va avec. En retour, ce territoire peut conforter l'entreprise pour aller conquérir de nouveaux marchés parce qu'il est plus facile de prospecter en meute qu'en ordre dispersé.

A l'heure du micro-crédit, du crowfunding, etc., même les banques vont devoir évoluer. Ordre et désordre, désordre dans l'ordre ou ordre dans le désordre, tous ces basculements génèrent au pire des blocages au mieux des changements difficiles à appréhender. Dans ce contexte, l'approche positive de Jacques Arnol-Stephan, loin d'être utopique, apporte des solutions constructives qui redonnent le désir d'entreprendre... et l'envie de croire en nous. A l'heure de la faillite de l'Etat souverain, ce n'est pas le moindre de ses messages...


Marie-Claude Bernard
( Mis en ligne le 30/04/2013 )
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