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Histoire & Sciences sociales  ->  Sociologie / Economie  
 

Subtiles marges de manoeuvre
 Cercle des économistes   Politique économique de Droite, Politique économique de Gauche
Perrin 2006 /  15.80 € - 103.49 ffr. / 250 pages
ISBN : 2-262-02606-8
FORMAT : 15,0cm x 20,5cm

L'auteur du compte rendu: Guy Dreux est professeur certifié de Sciences Economiques et Sociales en région parisienne (92). Il est titulaire d'un DEA de sciences politiques sur le retour de l'URSS d'André Gide.
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Le Cercle des économistes regroupe une trentaine d'économistes de tendances ou, plus exactement, de sensibilités diverses. Leur ambition est ici de rompre avec le discours aussi désespéré que désespérant selon lequel les réalités de l'économie contemporaine ne laissent plus de marges de manœuvre aux politiques ; ces dernières ne pouvant, au mieux, que chercher à s'adapter à des règles de plus en plus contraignantes. "Le premier objet de ce livre est de préciser ce que nous pouvons faire, plus exactement ce que les différents programmes doivent présenter comme possible", annoncent les auteurs. Définir et exposer des marges de manœuvre en matière de politiques d'éducation, de santé, du marché du travail, de l'emploi, des administrations publiques ou encore d'environnement ; voilà la principale et noble tâche de cet ouvrage.

La méthode d'exposition est, pour les différents sujets, la même : partir des contraintes réelles et développer des propositions cohérentes avec les deux orientations politiques majeures de la droite et de la gauche. La droite fait plus facilement confiance à la régulation par le marché, la gauche est plus interventionniste. Les auteurs formulent donc d'abord une "proposition centrale" à laquelle ils ajoutent des propositions qui relèvent plutôt d'une sensibilité de droite ou plutôt d'une sensibilité de gauche. Ainsi, en matière d'assurance maladie on peut lire que "la prochaine réforme ne doit pas être comptable mais privilégier la médecine préventive, la neutralité des instances décisionnaires…". Les auteurs ajoutent qu'"un gouvernement, sur cette proposition centrale, selon qu'il est de Gauche ou de Droite, pourra jouer sur les niveaux de ticket modérateur sans remettre en cause l'efficacité de la réforme."

Si l'on comprend bien l'intention des auteurs, il faut avouer que tout cela donne une étrange impression, celle justement de sophistiquer l'argument selon lequel on ne peut pas faire grand-chose. S'il est, en effet, indéniable que la confusion entre politique économique de droite et politique économique de gauche est nuisible, il est tout aussi dommageable de nier l'extrême connivence entre les deux. D'autant que, on l'aura compris, la gauche est ici définie par le parti socialiste, la droite par l'UMP, ce que d'aucuns appellent les "partis de gouvernement".

"Dans une économie globalisée, nous disent les auteurs, c'est finalement l'ensemble de notre architecture de protection sociale, de prélèvements, d'incitations que la mondialisation met en concurrence avec celui des pays comparables à la France. C'est l'efficacité comparée des compromis trouvés en matière de qualité des institutions, de consensus social, de qualité des infrastructures, de performance des systèmes de formation, de prélèvements publics, de place de l'Etat qui détermine in fine les niveaux de vie." S'il est bien évident que le niveau de vie d'un pays dépend de tous ces éléments, on peut s'interroger toutefois sur la véritable nature d'un système économique qui se nourrit de la compétition des sociétés entre elles, de leurs structures et fonctionnements.

Or précisément, de la nature de cette économie, il n'est pas question. Pire, il ne doit pas en être question, puisque "les avancées de la connaissance ont progressivement vidé de contenu les conflits sur le fonctionnement de l'économie". Par ce type d'affirmations, on réduit grandement l'espace des possibles que justement l'on entendait dégager.


Guy Dreux
( Mis en ligne le 18/12/2006 )
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