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Le bandit était aussi un Don Juan
Martine Malinbaum   Mesrine intime - Lettres de prison à son avocate
Le Rocher 2008 /  14.90 € - 97.6 ffr. / 144 pages
ISBN : 978-2-268-06748-3
FORMAT : 14X22 cm
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Alors que le film Mesrine : l’instinct de mort de Jean-François Richet est sorti sur les écrans de cinéma, une de ses anciennes avocates propose aux lecteurs des lettres que l’ennemi public numéro 1 lui a adressées du 10 avril 1976 au printemps 1978, moment de son évasion spectaculaire.

A cette époque, Martine Malinbaum était une jeune et séduisante avocate. Le criminel, dès la première rencontre dans le parloir, semble être tombé sous le charme de celle qui devra plaider sa défense. Dans une langue poétique, sensible, presque épurée, le gangster dévoile un cœur d’une insoupçonnable tendresse. Pudique, il exprime tout l’amour qu’il pourrait lui offrir s’ils se trouvaient dans des rôles et des circonstances différents. A travers ces lettres régulières, qui resteront toujours sans réponse, il parle de la solitude, de la violence et de la misère des conditions de détention dans les Quartiers de Haute Sécurité (Q.H.S) ; sa révolte et son insoumission sont perceptibles, par touches discrètes, dans l’ensemble de ses lettres. Une complicité discrète entre l’homme et l’avocate se construit, faisant oublier la dure réalité des actes du criminel.

Si les mots de Mesrine sont intenses et séducteurs, on se pose la question de leur authenticité et de leur sincérité. Une cohorte de doutes, après plusieurs lectures des lettres, s’immisce dans l’esprit. Alors, l’idée d’une manipulation orchestrée par le criminel à travers des mots charmeurs et tendres devient latente sans être évidente. Juste une rumeur dans la tête du lecteur, qui s’agrandit au fur et à mesure que les mots d’amour se répètent et deviennent refrains. Quelles étaient ses intentions en élaborant cette correspondance/monologue ? Attendrir son avocate en lui offrant une infime part de lui-même, sensible et fragile ? Une stratégie «donjuanesque» pour supporter l’enfermement et ainsi exister en tant qu’homme ? La révélation de sentiments véritables ? Un amusement aux apparences anodines pour préparer dans l’ombre son évasion spectaculaire ?...

Nous ne le saurons jamais ; le mystère reste entier et révèle la complexité du personnage qui trouvera la mort de façon héroïque et médiatique quelques mois plus tard. On en vient finalement à croire que ses lettres sont le fruit d'un narcissique ; le miel enjôleur qui se répand dès les premières pages se durcit et devient d’une impénétrable froideur, ce malgré les succins commentaires de Martine Malinbaum.


Frédéric Bargeon
( Mis en ligne le 31/10/2008 )
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