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Chapier se raconte
Henry Chapier   Version originale
Fayard 2012 /  19 € - 124.45 ffr. / 316 pages
ISBN : 978-2-213-66268-8
FORMAT : 13,5cm x 21,5cm
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Henry Chapier nous livre sa propre version de sa vie, la version de base, originale ou originelle, dont l’originalité réside dans le fait qu’il relate de façon chronologique et dans le fouillis une existence tellement riche que cet enchevêtrement nous paraît au bout du compte inévitable. «Me voilà soudain pris au piège que je redoutais, celui de la chronologie propre au genre traditionnel des Mémoires. Dans cet exercice, je pratique fatalement ce coq-à-l’âne qui divertit mes intimes mais que tant d’autres ont infiniment de mal à suivre».

Il raconte sa naissance en 1933 à Bucarest, son exil volontaire pour fuir le régime totalitaire, sa décision de ne pas dévoiler son passé dans un pays où les intellectuels qu’il fréquentait ne l’auraient pas compris, et son parcours atypique, toujours culturel, véritable pêle-mêle de rencontres hasardeuses ou provoquées qui lui ont permis de réaliser ce qui lui tenait à cœur. «Je comprends désormais à quel point la passion est consubstantielle à la création, tout en présentant le risque de nous détruire».

Il est avant tout journaliste, chroniqueur à Combat, rédacteur en chef du Quotidien de Paris, mais rêve de cinéma, s’y essaye avec un certain succès, puis se tourne vers la photographie et réalise quelques prouesses qui sont parfois passées inaperçues. En bref, il butine, généraliste de la culture, à la recherche d’idées nouvelles, futuristes, forçant ses interlocuteurs à entrer dans son «jeu», dans sa vie qu’il traverse en se jouant des interdits et de la routine. Le nombre d’hommes et de femmes célèbres qu’il a côtoyés est impressionnant, les énumérer tous équivaudrait à écrire à nouveau le livre ; il a le sens du contact, le sens des mots, ainsi qu’il l’a prouvé dans son émission-culte «Le Divan» ; ce n’est donc pas par hasard qu’il a pu fréquenter tant de personnalités. «Le fameux indice de satisfaction dans les sondages reste un mystère : aucun calcul ne repose sur la force des vibrations, aucune méthode n’existe pour dévoiler le non-dit ou pour vaincre la pudeur de ceux qui ont pris le parti de se taire».

L’écriture est claire, fine, il ne s’égare pas dans des discours oiseux et parle des faits avec précision (on aimerait malgré tout, quelquefois, avoir plus de détails), les multiples histoires s’enchaînant si rapidement qu’on s’y perd un peu. Son penchant homosexuel, la vie et la mort de ses parents sont évoqués avec pudeur mais fermeté, son questionnement sur les décisions qu’il a pu prendre semble juste, honnête et sans complaisance. A aucun moment il ne s’apitoie sur des traversées difficiles, un certain détachement lui fait écarter les rancœurs et prendre de la hauteur face à ce qui, de toute façon, est fait. De toutes ces vies qu’il a rencontrées, il a su en prélever le positif, il met en avant les qualités et quand il croise un défaut, il n’assassine pas. Cette bienveillance, il se l’octroie à lui-même et cette  «version originale» déroule une vie de contes de fée où le gentil héros se sort de toutes les situations : «…même si mon récit prend par moments l’apparence d’un compte-rendu administratif dénué d’envolées littéraires et parfois proche d’une impudique autocélébration».

Le livre se lit agréablement car le style est plaisant et les phrases bien tournées mais l’avalanche de noms à chaque page finit par dérouter si l’on n’a pas une connaissance parfaite des milieux culturels des années 70.


Dany Venayre
( Mis en ligne le 23/03/2012 )
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