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''LA'' mémoire vivante du cyclisme contemporain
Cyrille Guimard   Dans les secrets du Tour de France - Avec Jacques, Eddy, Bernard, Laurent, Lance et les autres...
Grasset 2012 /  19 € - 124.45 ffr. / 358 pages
ISBN : 978-2-246-78822-5
FORMAT : 14,0 cm × 22,5 cm
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Coureur cycliste, directeur sportif, entraineur et commentateur, Cyrille Guimard est «LA» mémoire vivante du cyclisme contemporain. En collaboration avec Jean-Emmanuel Ducoin, qui est quant à lui journaliste et écrivain, Cyrille Guimard vient de publier chez Grasset Dans les secrets du Tour de France. Avec Jacques, Eddy, Bernard, Laurent, Lance et les autres…

Dans ce témoignage, Cyrille Guimard commence par un bel hommage à Laurent Fignon, qu’il considère comme son fils spirituel. Il rappelle d’emblée que le vélo, tout comme la boxe, permettait à des hommes d’origine modeste de s’extirper de leur condition et de connaître l’ascension sociale : en travaillant dur, il leur était possible de vivre de leur sport.

Cyrille Guimard se rappelle sa vie de cycliste. Il était sprinter et remporta rien de moins que quatre-vingt-quatorze courses cyclistes, dont quelques sept victoires d’étape. Il évoque d’ailleurs le bouleversement et l’émotion qu’éprouve tout porteur du maillot jaune sur les routes de la grande boucle. Cependant, c’est à vingt-cinq ans que Cyrille Guimard dut mettre un terme à sa carrière de cycliste. Il souffrait en effet d’un souci à un genou, qui avait été mal soigné.

Cyrille Guimard marqua la fin d’une époque et l’arrivée du vélo dans une nouvelle dimension du fait notamment de la création par Bernard Tapie de l’équipe cycliste «La Vie Claire». Mais c’est principalement comme directeur sportif que C. Guimard se fit connaître et respecter. A vingt-huit ans, il débuta une nouvelle carrière : il devint directeur sportif. Ce qui était naturellement un très jeune âge pour de telles responsabilités. Cyrille Guimard fut un très grand stratège : il permit notamment au belge Lucien Impe de gagner le Tour de France, alors que celui-ci se contentait jusqu’alors du maillot de meilleur grimpeur.

Dans son ouvrage, Cyrille Guimard passe en revue «les grands du cyclisme». Il estime que, faute de charisme, Eddy Merckx n’a jamais fait rêver quiconque. A cet égard, l’auteur a la mémoire un peu courte : il oublie l’extrême popularité de celui que l’on surnommait naguère «le cannibale» et qui remporta souvent des courses au détriment de… Cyrille Guimard. Il est évident que cela a de l’importance dans ces jugements à l’emporte-pièce.

L’hommage que Cyrille Guimard rend à Lance Armstrong est équivoque, surtout au regard de l’actualité la plus récente… Ses sept victoires sur le Tour de France entre 1999 et 2005 lui ont récemment été retirées en raison d’affaires de dopage. Cyrille Guimard parle d’une «fascination malsaine [à l’égard de Lance Armstrong] qui en a égaré plus d’un» (p.325).

Le directeur sportif de Roubaix-Lille Métropole revient aussi sur Jacques Anquetil, qu’il qualifie d’«intouchable» et de «star absolue», ainsi que sur Raymond Poulidor, avec lequel il a couru dans la même équipe. Il se montre sévère avec ce dernier et n’hésite pas à l’égratigner un peu : «il faut bien avouer que Raymond Poulidor, c’est quand même un méchant personnage. Entre la réalité de ce que je sais de lui, explique-t-il, et l’image au second degré que les gens en ont, le chemin est énorme…» (p.50).

Cyrille Guimard décrit également l’arrivée de Bernard Tapie dans le milieu du vélo (p.217), qu’il n’apprécie guère et qu’il compare au truculent Silvio Berlusconi. Il tient Bernard Tapie non pas pour un bâtisseur, mais pour un «bateleur» (p.218). Bernard Tapie voulait révolutionner le vélo et permettre aux coureurs cyclistes de gagner davantage d’argent. Il quitta néanmoins le vélo, quand Bernard Hinault mit un terme à sa carrière. L’ancien cycliste évoque d’autre part l’association sportive qu’il a créée avec Laurent Fignon, grâce aux conseils juridiques de… Nicolas Sarkozy.

Un ouvrage à lire et à méditer !


Jean-Paul Fourmont
( Mis en ligne le 19/09/2012 )
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