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L'amour à la mère
Clémentine Autain   Dites-lui que je l'aime
Grasset 2019 /  16 € - 104.8 ffr. / 157 pages
ISBN : 978-2-246-81395-8
FORMAT : 13,0 cm × 20,5 cm
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. «L’autre jour ma fille m’a demandé : on pourra voir ta maman quand elle ne sera plus morte ? (…) Mourir à trente trois ans, ce n’est pas une vie, alors elle se demande comment c’est possible. J’avais tout emmuré, mais tu réapparais sans cesse et par ma fille maintenant».

Députée de la France Insoumise pour la Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain publie un récit autobiographique autour de sa mère, l’actrice Dominique Laffin, morte en 1985 dans un suicide accidentel. Le titre Dites-lui que je l’aime est un clin d’œil au film éponyme de Claude Miller dans lequel l'actrice donnait la réplique à Miou-Miou et Gérard Depardieu. Ce fut longtemps un sujet tabou tant Clémentine s’est construite en réaction à cette mère perdue.

Ce n’est pas un livre thérapeutique ; le but n’est pas d’aller mieux mais de retisser une filiation qu’elle a longtemps refusée. Pour l’avoir vue sombrer, par angoisse de l’échec, Clémentine a voulu être l’exact contraire de sa mère. Elle semble régler ses comptes, exprimer sa douleur face à cette mère défaillante, fragile et incapable de s’occuper d’elle.

Aujourd’hui, elle n’occulte rien, elle dit avec justesse le parcours tragique d’une femme radieuse et brûlée, passionnée par la vie, féministe engagée mais dévorée par ses angoisses et l’alcool, prise au piège d’une liberté dangereuse. Clémentine rend justice à une figure oubliée des uns, culte pour les autres. Elle retrouve ce qu’elle lui doit, sa beauté, son féminisme, sa propre maternité. Malgré l’âpreté des souvenirs, elle tisse un récit d’une grande douceur, une lumineuse lettre d’amour.

La force du texte vient de la brièveté des chapitres, à la fois cinglants et dansants. Entre les lignes se dessine le chemin accidenté d’une transmission enfin accueillie. En recollant les morceaux de son enfance abîmée, Clémentine Autai répare aussi sa mère et lui offre une tombe littéraire digne d’elle.


Eliane Mazerm
( Mis en ligne le 15/04/2019 )
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