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Les Autres
(The Others) avec Alejandro Amenábar, Nicole Kidman, Christopher Eccleston, Fionnula Flanagan Universal Pictures Vidéo 2002 / | DVD 1:
Le film
Commentaire audio d'Alejandro Amenábar
DVD 2:
Making Of
Documentaire "Les Enfants de L'ombre"
Interview d'un dermatologue
Documentaire sur les effets spéciaux
Dessins de costumes et de décors
Extraits du storyboard
Bandes-annonces
Filmographies
Format image :
Cinémascope - 1.75:1
Full Screen (Standard) - 1.33:1
Son :
Français (DTS), Français (Dolby Digital 5.1),
Anglais (Dolby Digital 5.1)
Sous-titres : Français Imprimer
1945, île de Jersey. Un manoir isolé, coupé du monde par le brouillard qui semble ne jamais se dissiper. Grace (Nicole Kidman) tente dy élever seule ses deux enfants, Ann et Nicholas. Sans nouvelles de son mari qui nest jamais revenu de la guerre, elle masque sa détresse sous une rigueur morale sans faille, refusant toute idée fantasque, se remettant sans cesse à la protection dune pratique religieuse austère et teintée de masochisme.
Trois nouveaux domestiques se présentent un matin, menés par Bertha Mills (Fionnula Flannagan), pour remplacer ceux qui ont fui sans explication, un mois plus tôt. On découvre avec eux les rituels oppressants que la jeune femme a instaurés pour protéger Ann et Nicholas, atteints dune maladie étrange : aucune porte ne doit être ouverte avant que la précédente nait été fermée à clé, les enfants ne peuvent se déplacer que dans la pénombre des rideaux clos.
Stylisé jusquà lépure esthétique mais dune effrayante vraisemblance, et sans lombre dun effet spécial clinquant, Les Autres est un film qui vous pétrifie dans votre fauteuil. Pour Nicole Kidman, dabord, qui ressuscite de façon prodigieuse la transcendante Grace Kelly des films de Hitchcock : blonde polaire et puritaine, au hiératisme de louve prisonnière, cruelle et refoulée autant que protectrice. Contre toute logique, Amenábar prétend quil ne sest aperçu de cette gémellité que très tard au cours de la réalisation, mais on ne peut que le constater (avec jubilation, tant lexercice est réussi) : le film tout entier est hanté par lombre du génial cinéaste. En contrepoint, Fionnula Flannagan campe avec naturel une Madame Mills toute détonnements candides et de soumission chaleureuse, mais laissant filtrer par instants fugaces sa longue connaissance des secrets enfouis dans les profondeurs de la maison
Son désir dune revanche à prendre, peut-être. Et lorsque la petite Ann commence à parler de ces autres qui habitent ici et qui veulent ouvrir tous les rideaux, on réalise peu à peu quAmenábar a construit pour nous un somptueux dédale des apparences, dans lequel nous sommes engagés sans pouvoir souffler jusquau dénouement final, qui nous laisse ébahi et ensorcelés par tant de virtuosité. Limitation des Maîtres serait-elle, au cinéma comme en peinture, le plus court chemin pour (enfin) en devenir un soi-même ?
Isabelle Nouvel ( Mis en ligne le 19/11/2002 ) Imprimer | |
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