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Révolution.com
avec Kenji Kamiyama
Beez Entertainment 2007 /  29,99  € - 196.43 ffr.
Durée film 161 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : Japon, 2006
Sortie DVD : 13 novembre 2007

Version : 2 DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 1.77
Format image : Couleurs, 16/9
Format audio : Japonais, Anglais, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français


Double DVD

DVD 1
- Le film
- La vie des Tachikoma (court métrage)

DVD 2 Bonus
- Interviews du réalisateur, d’une doubleuse, du dessinateur du logo

D’après l’œuvre de Masamune Shirow

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Les Onze Individuels forment un groupe terroriste qui revendique l’autonomie des réfugiés chinois au Japon. Pour défendre leur cause, le groupuscule n’hésite pas à organiser une prise d’otages à l’ambassade de Chine. Afin de désamorcer la crise, le gouvernement fait appel à la très controversée Section 9. L’opération est un succès, et permet la réhabilitation de l’unité d’élite. Mais les provocations des indépendantistes se poursuivent, et un émissaire du Comité Ministériel fait de nouveau appel à la Section 9 pour régler définitivement le problème des Onze Individuels...

La «patte» Ghost in the Shell est respectée à la lettre dans cette superproduction qui reprend les codes graphiques de la série : des méchas sophistiquées, un univers tout en lumière artificielle, des paysages urbains de nuit. L’usage de nombreux clairs-obscurs à l’esthétisme raffiné, adjoint à une bande-son hypnotique, achèvent de mettre en exergue les scènes époustouflantes de combats.

L’OAV offre une géopolitique complexe du Sud-Est asiatique, revue et corrigée à la sauce futuriste. Un monde apocalyptique apparaît au spectateur, qui plonge sans palier de décompression dans une poudrière prête à s’embraser à tout instant du fait de la prolifération d’armes improbables et de la militarisation extrême de cette société post-moderne. Machiavélique à souhait, l’univers du film s’organise autour d’un chaos orchestré avec maestria : scènes d’émeutes, suicides collectifs, meurtres déguisés, attentats contre des membres du gouvernement ou encore massacres sanglants. Ce monde exécrable, où la pourriture se développe à grands pas, inquiète d’autant plus qu’il n’est, à y regarder de plus près, pas si éloigné du nôtre. Car la grande force de l’œuvre réside en effet dans son étonnante capacité à réunir en 2H40 toute la vilenie de l’Humanité. Sur fond de piratage informatique et de cyber-banditisme, le scénario apporte son lot de manipulation de masse et d’incitation à la haine raciale. Les révolutionnaires ne rêvent en définitive que de dictature, et l’arme nucléaire sert de moyen de pression sur les parties adverses.

Ce film de guerre (civile dans le cas présent, probablement la pire de toutes) agite ainsi avec délectation les spectres hideux de la bêtise humaine, de la violence et de la soif de pouvoir. Complexe, voire ardue, l’histoire s’appuie sur un suspense haletant, malgré quelques longueurs qui auraient pu nous être épargnées. L’utilisation de la 3D anime avec virtuosité les personnages, complétant la puissance attractive du graphisme. Un résultat saisissant…


Océane Brunet
( Mis en ligne le 07/12/2007 )
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