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L’amour possessif d’une mère
Anne-Marie  Mitterrand   La femme de sa vie
Albin Michel 2001 /  2.07 € -  13.59 ffr. / 215 pages
ISBN : 2-226-11398-3
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Le dernier roman d'Anne-Marie Mitterrand, Epouse ou maîtresse, traitait du lien tout puissant entre un père et sa fille. La femme de sa vie reprend le thème du trop plein d’amour. Du côté de la mère, cette fois-ci. Le récit débute par la mort de Baptiste retrouvé seul dans un appartement délabré. Comment est-il arrivé à cette déchéance ?

Retour au début du siècle : sa mère, une belle italienne sans le sou, épouse un riche bourgeois parisien. Un mariage de raison. Le portrait de Julia est une vraie réussite. Gaie, dépensière, vouée à tous les saints, comédienne, tantôt méprisante et froide, tantôt passionnée et rebelle, elle règne sur son monde, délaisse son mari, couve ses fils. Elle en fait ses confidents d’adultère, presque ses complices. Inconstante, elle est toujours disponible pour une prochaine aventure. Mais son unique amour, c’est son fils aîné. Jusqu’au jour où Baptiste et sa mère sortirent pour une promenade. Une demie-heure plus tard, on la ramenait sur un brancard. Trois jours plus tard, elle succombait à ses blessures. La messe est dite. Le mystère reste entier. Que s’est-il passé en ce chaud matin de juin ?

Tout au long de sa lente décrépitude, on devine, à son comportement dépressif, la culpabilité de cet adolescent, de cet homme vieillissant. Omniprésente, Julia reste éternellement La femme de sa vie. Est-ce suffisant pour expliquer l’impuissance, le mutisme de ce fils inconsolable ? La grande bourgeoisie cache ses secrets, ses lâchetés : on préfère mettre à l’asile une épouse névrotique plutôt que de l’aider, on se tait plutôt que de reconnaître ses tords ! Le silence tue à petit feu, emmure les êtres, les ronge de l’intérieur. Dans ce monde hypocrite et cruel, une belle-sœur charitable et une jeune nièce attentive se penchent sur l’homme blessé… Mais on n’aide personne, il est trop tard… Baptiste meurt emportant son terrible secret dans la tombe.

Un livre poignant, dérangeant, dans la veine des romans noirs de Mauriac. Les chemins de la mer ne sont-ils pas aussi ceux de "la mère" ? Comme Léonie Costadot qui interdit à son fils d’épouser Rose parce que sans dot, Julia est une mère castratrice, mais si belle, si fascinante, qu’on n’y prend garde! Sous une apparente légèreté, Anne-Marie Mitterrand dépeint avec le talent d’une psychologue avertie, une passion destructrice et donne, mieux que tout traité, de quoi faire réfléchir !


Emmanuelle de Boysson
( Mis en ligne le 23/03/2001 )
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