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Vacuité
Claire  Legendre   Matricule
Grasset 2003 /  2.44 € -  16 ffr. / 179 pages
ISBN : 2-246-61801-0
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Joseph, écrivain, et Clémence, chirurgien-dentiste, forment un drôle de couple : Joseph impose à Clémence un amour platonique et réprouve le moindre frôlement. Aucune sensualité entre ces deux êtres dont les rendez-vous sont le plus souvent tirés à pile ou face : «Pile, je me fais inviter chez elle et je vole son journal, face, je la laisse venir à la maison »
Clémence attend, se révolte et se résigne. Joseph instaure un jeu pervers, laisse monter le désir, expérimente. Il «souffre mais il aime le temps de l’imagination, il se dit qu’il l’aime peut-être même trop, cette décadence alcoolisée télévisuelle, et son imagination est d’autant plus jubilatoire qu’elle s’attelle aussi au corps, resté muet étranger. »
Quand Joseph lui annonce qu’il va offrir ses services à une banque de sperme, Clémence est interloquée. Mais elle met tout en oeuvre pour servir ce nouveau fantasme, avec ordre et méthode, selon son habitude.

Pour entrer dans l'univers de ce troisième roman de Claire Legendre, il faut aimer la distance et la répression, comprendre la résignation et le repli, accepter d'attendre un dénouement improbable, accompagner les personnages dans leurs déceptions quotidiennes. C’est la peur qui plane au-dessus du récit : peur du vide, de la solitude, des petits détails de l’existence qui envahissent le texte. «Ils sont tellement seuls, ensablés dans l’orgueil et la phobie du vide, elle va le lui dire quand même son mensonge de bonne volonté, salvateur et intéressé, tu es Dieu, en espérant que d’être tout pour quelqu’un, il deviendra quelque chose. » Comme si le monde ne produisait plus que des anti-héros.

Après un séjour à Bucarest, entre l’univers froid de la banque de sperme, le café à l’Américaine du Café des Artistes et l’appartement de la Roumaine Nicoleta Neatu, Joseph et Clémence se retrouvent. Ils ont une fille, Léonor, l’enfant rêvée de Joseph. De jeune femme effacée (presque démissionnaire), Clémence devient une mère transparente, comme si son personnage était voué à la disparition au fil des pages. Joseph, en revanche, écrivain raté, reporte son désir d’éternité sur sa fille : Léonor écrit.

Comme les personnages qui l’habitent, le roman manque de chair. On dirait un roman à trous : les blancs sont trop grands. D’où un sentiment de vacuité dans lequel certains ne manqueront pas de voir le reflet d’une époque.


Claire Archer
( Mis en ligne le 24/04/2003 )
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