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Rite de passage
Hugues  Royer   Comme un seul homme
La Martinière 2004 /  1.98 € -  13.00 ffr. / 158 pages
ISBN : 2-84675-091-2
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Avant 1996, il existait deux rites de passage à l’âge adulte pour les jeunes hommes : les filles et le service militaire… Que cette parenthèse forcée, étrange et brusque, génère de bons ou de sordides souvenirs, qu’elle suscite vocation ou rejet viscéral, elle était bien là, matérialisation parfois violente de l’état de citoyen. Depuis que le service national n’est plus obligatoire, il ne reste plus que les filles pour faire les hommes… Sans jamais prendre parti pour ou contre, c’est son service militaire qu’Hugues Royer évoque au fil de ces pages intimes. Brossant le portrait de ses camarades de régiment, témoignant des expéditions et des campagnes souvent épuisantes, de l’humiliation, de la fatigue, des rapprochements, des fous rires, des affinités, des rêves érotiques, il se souvient de ce huis-clos imposé entre garçons.

Il est beaucoup question de corps dans Comme un seul homme. Celui des femmes – son «officielle», Christine, son initiatrice sexuelle, Eva et son fantasme, Maud, la seule fille de la caserne ; mais Royer parle aussi de celui des autres garçons présents : la masturbation, la comparaison, la promiscuité, l’homosexualité latente (ou avérée) entre quelques-uns… Le sexe a encore pour le jeune homme un goût de découverte et d’infini. Il est aussi question des prises de conscience qu’on peut avoir lorsqu’on est, pour un temps, mis hors de la société et qu’on a la vie devant soi. Le désir, l’amour et l’amitié, la complicité ou l’avenir prennent un sens aiguisé lorsqu’on est bidasse, partageant son temps entre caserne, virées masculines et permissions.

Loin des romans à la mode, nombrilistes et trompe-l’œil, c’est à l’évocation d’un moment fort, d’un instant charnière de la vie d’un homme, que nous convie Hugues Royer. Ses souvenirs ne sont pas une exhibition, mais un partage. L’écriture est limpide, précise, concise, car Royer s’adresse à son lecteur sans tricher. Sous l’apparente douceur et l’élégance du style, la violence et les tourments affleurent. Ce roman maîtrisé, humble et pudique, est assurément très rare.


Caroline Bee
( Mis en ligne le 17/03/2004 )
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