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Big Mac littéraire
Dan  Brown   Da Vinci Code
JC Lattès 2004 /  3.36 € -  22 ffr. / 574 pages
ISBN : 2-7096-2493-1
FORMAT : 15x23 cm

Traduit de l'américain par Daniel Roche.
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Best seller international, Da Vinci Code débarque sous nos latitudes. Succès annoncé, le roman ne faillit pas à la réputation qui le précède : c’est américain, c’est énorme, ça nourrit bien mais point trop n’en faut !

Robert Langdon, célèbre et sémillant professeur de symbolique, pedigree Harvard, cheveux grisonnants avec un sex appeal à la Harrison Ford (c’est en fait Russell Crowe qui l’incarnera à l’écran), se retrouve au centre d’une histoire mettant en jeu ni plus ni moins que les fondements du christianisme ! En visite à Paris, il est convoqué de nuit sur une étrange scène de crime : le conservateur en chef du Louvre, l’énigmatique – le qualificatif s’impose – Jacques Saunière, est retrouvé mort au musée dans une position figurant l’Homme de Vitruve, célèbre opus de Léonard de Vinci. L’y rejoint la jeune Sophie Neveu, petite-fille de la victime et spécialiste de cryptographie à la Police Judiciaire. Assassiné par le fantomatique Silas, numéraire de l’Opus Dei, atteint d’albinisme, Jacques Saunière était le maître du Prieuré de Sion, organisation secrète dont firent partie de Vinci, Boticelli, Newton, Hugo ou encore Cocteau. Ses membres ont pour mission ancestrale la protection d’un secret capital...

Commence alors une affolante course poursuite, digne des Aventuriers de l’arche perdue ou de La Dernière croisade, impliquant le Vatican, deux mille ans d’histoire, l’Opus Dei, les œuvres de Da Vinci, l’astronomie newtonienne, Scotland Yard, le Louvre, la cabale juive, la franc-maçonnerie, Scorsese et Mickey Mouse, le tout sous couvert d’un féminisme que l’on dira… rédempteur !

Dan Brown signe ici un blockbuster littéraire, un monument de la littérature d’entertainment, dont Hollywood s’est d’ailleurs emparé avec gourmandise. Ce confrère des Crichton, Grisham et autres écrivains du septième art met ici à profit sa formation d’historien pour livrer un trépidant thriller à la gloire de la World Culture, sorte de macédoine puisant aux sources de la culture occidentale. Fort de ce dénominateur commun, dont chacun jugera de la médiocrité ou de la qualité vulgarisatrice, l’écrivain déroule une intrigue haletante, sans doute facile mais qui fonctionne de bout en bout. On lit l’ouvrage comme on engloutirait un Big Mac : avec gourmandise mais sans être dupe de la gastronomie ainsi ingérée. C’est bon et l’on ne boude pas son plaisir mais ce n’est pas de la littérature. On s’y aventure allègrement comme on passerait une journée à Disneyland : pour goûter au carton pâte… Mettant en scène Robert et Sophie, l’auteur écrit d’ailleurs : «En lui montrant sa montre Mickey Mouse, il lui raconta que Walt Disney avait constamment cherché à transmettre la symbolique du Graal aux générations futures. On l’avait d’ailleurs appelé «Le Leonardo da Vinci des temps modernes»» (p.326). De là à faire de Dan Brown le Dante du moment !...

Les snobs et puristes des lettres n’aimeront pas. On peut reprocher à l’auteur ce recours facile à des bribes de culture qu’il coud ensemble en un patchwork étrange, faillant ainsi à la mission pédagogique du professeur qu’il était. En détournant des éléments de la religion et de l’histoire de l’art au service d’une œuvre de fiction, mobilisant et jouant avec sa propre érudition, Dan Brown commet peut-être un crime, dont il semble s’excuser lui-même en écrivant, à propos du professeur d’Harvard :«Langdon avait donné assez de conférences sur les Templiers pour savoir que tout le monde en avait au moins entendu parler. Le sujet restait cependant teinté de mystère, les faits avérés s’y mêlant au folklore et au fabuleux, et la désinformation avait joué un tel rôle qu’il était pratiquement impossible de dégager une vérité historique irréfutable» (p.197). On peut aussi voir dans ce déchaînement littéraire l’expression du «syndrome Indiana Jones», dira-t-on… Quand l’universitaire rêve dans sa bibliothèque d’être aussi un intrépide aventurier, mettant son savoir patiemment appris au service d’une Iliade…

Pour qui cherche aussi dans la littérature un moyen d’évasion, quitte à sacrifier l’art et le style pour une histoire enlevée, Da Vinci Code donne alors la promesse d’un très bon moment, presque trop court, malgré ses 600 pages. C’est pompier mais ça marche avec une efficacité redoutable. Que Ron Howard, coutumier des grosses productions californiennes, se charge de l’adaptation cinématographique apparaît alors comme une suite logique et légitime…


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 05/04/2004 )
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