annonce rencontre site de rencontre rencontre femme rencontre blog
L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
LE LIVRE
LE DVD
 
  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE
LE LIVRE
Notre équipe
Littérature
Rentrée littéraire 2004
Romans & Nouvelles
Récits
Biographies & Correspondances
Essais littéraires & histoire de la littérature
Policier & suspense
Fantastique & Science-fiction
Poésie & théâtre
Poches
Divers
Entretiens
Portraits
Essais & documents
Philosophie
Histoire & sciences sociales
Beaux arts / Beaux livres
Bande dessinée
Jeunesse
Art de vivre
Poches
Sciences, écologie & Médecine
Rayon gay & lesbien
Littérature  ->  Poésie & théâtre  
 

De la nature et de l’animal en soi
Sophie  Loizeau   La nue-bête
Comp'Act 2004 /  2.44 € -  16 ffr. / 120 pages
ISBN : 2-87661-306-9
FORMAT : 15x21 cm
Imprimer

La poésie de Sophie Loizeau se situe «hors de portée des grands bruits humains». C’est dit page 79 de ce recueil proposé par Henri Poncet, La Nue-bête. Il s’agit, dans ce livre, d’une poésie dont le sujet est le sujet lui-même, c’est-à-dire celui qui écrit, comme l’a dit Léon Paul Fargue.

Les deux premiers vers «empreinte de mon sexe/tirée sur verge» peuvent laisser croire que l’on va participer à un exercice d’exhibitionnisme ou encore à une confession salace, mais il n’en est rien. On est là en dehors ou au-deçà de tout érotisme, dans l’a-érotisme comme on dirait amoral. D’ailleurs, «rien ne consent autant au secret/qu’un sexe de femme». Secret ? Mystère ? Pour dénouer cette parole («cela tient au nœud dans la langue») ce sont les éléments (le ciel, l’eau, la terre), le végétal et l’animal qui sont conviés : toute la nature. Naturalisme, vitalisme. On notera au passage le concret de cette écriture, si l’on parle de l’oiseau, on précise «l’oie bernache» ; s’il y a doute on répare : «j’ajoute un oiseau à la nuit montante une effraie». Il en est de même pour les insectes, les animaux (beaucoup sont à fourrure), les plantes. La poétesse semble ainsi maîtriser l’écriture du poème mais rien n’est moins sûr : «les cycles (rares) où je reprends la parole», dit-elle à la page 31.

Les poèmes oscillent entre une écriture instinctive, triviale et une autre qui semble s’inventer elle-même mais que Sophie Loizeau s’applique à re-travailler : syntaxe éclatée, utilisation modérée des blancs et immodérée du retrait d’alinéa. Deux registres aussi apparaissent, qui correspondent aux deux modes d’écriture. L’un réaliste et cru, l’autre relevant du fantastique «aux peupliers pendent/de petites mains de singes».

Dix suites de poèmes composent le recueil. Chaque suite a été écrite sur une période de deux à trois mois et en des lieux précisés. C’est ce que laissent croire les annotations ajoutées. Mais plus que le temps qui passe, c’est le temps qu’il fait qui importe et les lieux révèlent l’élément principal (eau, terre) qui influence le poème. Il s’agit, après Le Corps saisonnier (Le Dé Bleu, 2001), du deuxième recueil de Sophie Loizeau.


Christian Laballery
( Mis en ligne le 24/03/2004 )
Imprimer
 
 
SOMMAIRE  /   ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  /  
 
  Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2004  
rencontre coquinesvpmonsite.com rencontre femme chat rencontre rencontre homme