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L'horizon immobile
Bernard-Marie  Koltès   La Marche
Les éditions de Minuit 2003 /  1.15 € -  7.50 ffr. / 54 pages
ISBN : 270731854X
FORMAT : 12 x 18 cm
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Décédé en 1989, à l’âge où Beckett faisait son entrée dans la littérature, Bernard-Marie Koltès a laissé derrière lui une œuvre d’une grande amplitude par la résonance humaine qui s’en dégage. Lyrique, comme peut l’être une vague de fond, son écriture remue, transporte, charriant autant de sédiments que de nouvelles ondes. La réalité qu’il recrée relève de la métamorphose, dans le sens où les signes affûtent le regard entre les êtres et les choses.

La marche, créée à Strasbourg en 1971, est une pièce à quatre personnages : l’époux, l’épouse, le fiancé, la fiancée. Dès l’abord une espèce de chant récursif s’instaure, envoûtant et lascif. Les mots roulent les uns sur les autres, mus par un mouvement giratoire dont l’axe pourrait être la quête de l’amour, ou bien la recherche de soi-même dans cette errance labyrinthique qu’est le monde. Huis-clos sous forme de marche refermée sur elle-même. Obsédante évocation d’une apocalypse, d’une guerre qui a tout dévasté. Recommencer, recommencer, tel est le leitmotiv qui sous-tend cette marche incertaine, vers quelle nouvelle aube, entrevue, ou rêvée ? «Seule, la route, sous nos pas. il ne reste que la route pour être suivie.». L’espoir renaît de ses cendres, phénix dont le vol est porté par la force du langage.

Long poème, cette pièce, à l’écriture ductile et conductible, s’étirant à l’infini sans jamais se rompre, laissant passer un courant d’émotions dont l’énergie fluctue sans cesse, du vulnérable à l’intense, de la lumière sombre à la lumière blanche. Fort subtiles, les didascalies se présentent ici sous la forme de notes détaillées dont le style fait écho à celui des répliques. Elles participent d’un même élan poétique, et de cette langue superbement sculptée qui caractérise le théâtre de Koltès. Langue aux papilles si sensibles que s’y goûtent toutes les saveurs du monde.


Daniel Leduc
( Mis en ligne le 02/08/2004 )
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