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Minoumania épistolaire
François-Augustin  Paradis de Moncrif   Histoire des chats
Part commune 1999 /  2.07 € -  13.59 ffr. / 156 pages
ISBN : 2-84418-005-1
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Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux : l'inoubliable félin encensé par Baudelaire se pose en animal favori des beaux esprits. Un siècle plus tôt, le chat suscite encore la haine d'une population qui assimile ce compagnon idéal des sorcières à un suppôt de satan. Les massacres de félins donnent régulièrement lieu à des réjouissances collectives. Prendre la défense de cet animal maudit s'avère dans ces conditions une courageuse provocation. François-Augustin Paradis de Moncrif relève le défi et illustre dans son Histoire des chats le passé glorieux des mythiques félidés. Destinées à amuser la brillante société des salons, les onze lettres adressées à Madame la Marquise de B. détaillent savamment la renommée du chat à travers les âges. Une documentation abondante puisée notamment dans l'antiquité égyptienne témoigne de la profonde vénération des anciens pour cet animal prodigieux.

En vogue depuis Montesquieu, l'Orient inspire à Moncrif de savoureuses anecdotes sur des chats héroïques. Selon une tradition orientale, le premier couple de chat naît dans l'arche de Noé des amours d'un singe et d'une lionne. Mahomet en personne voue une telle affection à son félin que le grand homme préfére couper la manche du vêtement sur laquelle sommeille l'animal plutôt que risquer de l'éveiller. La terrible histoire de la chatte Brinbelle et du matou Ratillon d'Autrasie offre au narrateur la liberté de déployer sa verve grivoise. Réduit au même état douloureux que le célèbre Abélard, le pauvre minou éprouve pourtant la consolation de garder le tendre dévouement de sa nouvelle Héloïse. Comparés à ces véritables esclaves domestiques que représente la gent canine, le chat oeuvre pour le bien commun par ses talents de chasseur. Sa physionomie expressive et son attachement sincère à la maisonnée font du chat bien plus qu'un animal, un véritable ami de l'homme.

Habile courtisan et fin bretteur, François-Augustin Paradis de Moncrif célèbre par ces "lettres gravement frivoles" les brillantes conversations d'une société friande d'exercices de style. Huit illustrations de Charles-Antoine Copyel ajoutent une note enjouée aux ballades, rondeaux et épitaphes qui agrémentent le récit. Dès sa parution en 1727, l'ouvrage inattendu remporte un franc succès. Reçu à l'Académie française en 1733, Moncrif devient lecteur du cabinet de la reine Marie Lesczinska. Son agréable compagnie lui vaut la bienveillance de Louis XV qui le charge d'organiser des divertissements royaux. La publication d'un Essai sur la nécessité et les moyens de plaire affirme définitivement sa réputation de galant homme de cour. Les honneurs mondains de l'ingénieux écrivain provoquent rapidement la jalousie de son entourage.

Nombre de critiques s'acharnent avec fureur sur l'Histoire des chats dont l'intention parodique leur échappe. A Moncrif qui sollicite le poste d'historiographe royal, Voltaire lui-même répond perfidement : "D'historiographe ? Tu te trompes ! C'est d'historiogriffe que tu veux dire !". La violence des attaques prend une telle envergure que Moncrif finit par renier complètement cet ouvrage qui ne paraît pas dans l'édition des oeuvres complètes de 1758. Si la prose amoureuse de Colette élève au début du XXème siècle le noble félin au royaume du Parnasse, L'Histoire des chats constitue le premier ouvrage entièrement consacré à l'apologie du stupéfiant animal.

Hormis la défense des voluptueux félins, La Part Commune, jeune maison d'édition rennaise, s'intéresse au thème de l'enfance et publie pour la première fois le manuscrit original de La mère et l'enfant par Charles-Louis Philippe ainsi qu'un pénétrant recueil de photographies : Nous sommes des enfants de vouloir des enfants.


Christine Gallardo
( Mis en ligne le 21/03/2000 )
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