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De vieux os pour l’inspecteur Bosch
Michael  Connelly   Wonderland Avenue
Seuil 2002 /  3.05 € -  20 ffr. / 352 pages
ISBN : 2-02-052437-6

traduit de l’américain par Robert Pépin
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Pour les policiers du LAPD, le premier de l’an est une date comme une autre, avec son lot de délits et de cadavres. Cette fois-ci pourtant, la journée prend un tour particulier lorsque l’inspecteur Bosch est appelé au domicile du Dr Guyot. La chienne du vieil homme vient de déterrer un humérus humain fracturé. Celui d’un enfant…

Telles sont les prémices de l’enquête que va mener l’inspecteur Bosch, dont les habitués retrouveront avec plaisir les emportements et le regard si personnel – à la fois amer et désabusé – sur les tragédies qui peuplent son quotidien de flic. L’enquête débute à la manière d’une campagne de fouilles archéologiques et le récit prend d’emblée une valeur documentaire : les équipes qui se succèdent sur la scène du crime sont décrites par le menu ainsi que leurs gestes, les protocoles auxquels ils doivent obéir, les analyses que vont subir les ossements et les débris ramassés… Curieusement, alors que l’affaire s’annonce difficile et de nature à susciter les passions – le squelette est celui d’un enfant maltraité mort vingt ans auparavant – l’identification de la victime et de sa famille sont assez vite résolus ; comme si l’enquête, élaguée de la plupart de ses aléas, ne devait pas être l’argument narratif majeur. D’autant que le récit s’épaissit d’histoires annexes – conflits hiérarchiques, problèmes inhérents aux relations avec les médias, liaison amoureuse entre Bosch et une nouvelle recrue – dont beaucoup d’ailleurs tiennent des attendus du polar.

Sans doute parce que l’enjeu de ce roman n’est pas seulement de savoir qui a tué et pourquoi mais aussi de jeter un regard sur ce qui fonde la vocation du flic. Une vocation toujours en butte aux obstacles, sans cesse confrontée au désespoir et à la vanité des actes – symbolisés par l’incipit et la fin du récit qui se répondent dans une même absurdité : la vieille dame qui agonise en réalisant qu’elle ne voulait pas mourir et le flic nouvellement promu qui, seul dans la nuit, prend la décision de démissionner.

Des dialogues souvent frustes, comme si la communication dépendait essentiellement des gestes et expressions, des drames qui se nouent et se consomment au lieu de se résorber, une enquête dont le fin mot se perd dans une fusillade… Wonderland Avenue s’éloigne du polar âpre et efficace. C’est avant tout un roman pessimiste et désabusé ; d’abord parce que rêves et illusions y meurent aussi aisément qu’une certaine vieille dame qui, pourtant, ne voulait pas mourir. Ensuite parce qu’il voit s'en aller l’inspecteur Harry Bosch. Mais peut-être cette silhouette qui s’éloigne sous la pluie – n’entend-on pas I’m a poor lonesome cop… flotter dans l’air ? – n’est-elle qu’un artifice romanesque qui permettra au personnage de mieux renaître des cendres de sa démission ?


Isabelle Roche
( Mis en ligne le 03/05/2002 )
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