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Beau et sombre
Pierre  Péju   La Petite Chartreuse
Gallimard - Folio 2004 /  0.72 € -  4.70 ffr. / 198 pages
ISBN : 2-07-031330-1
FORMAT : 11x18 cm

Ouvrage paru une première fois en octobre 2002 (Gallimard).


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Autant le dire d'emblée : La petite chartreuse, livre Inter 2003, n'est pas un roman léger. De la première à la dernière page, il en émane une pesanteur qui vous prend sans relâche. Pourtant, on n'a pas envie de quitter ce roman. Car c'est bien un roman, une histoire qui entrecroise trois personnages, qui n'ont rien en commun sinon une solitude terrible, infinie.

Il y a Etienne Vollard, le libraire, 110 kg de corps écrasant, qui ne communique qu'avec les livres de sa minuscule librairie qui le contient à peine. Il y a Thérèse, mère célibataire perdue dans une ville qu'elle essaie de fuir, tous les jours, en prenant des trains qui ne la mènent nulle part. Et il y a sa fille, Eva, présence muette, écorchée, négligée par une femme incapable d'assumer sa responsabilité de mère. Un soir de pluie de novembre, Etienne renverse Eva, qui court dans les rues car sa mère l'a oubliée à la sortie de l'école. La petite ne meurt pas et Vollard, traumatisé par l'accident, se rend à son chevet et fait la connaissance de Thérèse.

On pourrait penser que ces trois personnages, en se rencontrant, vont trouver la rédemption. Pas du tout. Chacun reste enfermé dans sa propre solitude, sous le regard de l'écrivain, qui ne juge pas, n'explique pas, mais décrit avec une précision clinique les errements de ses personnages. L'histoire et ces rencontres manquées pèsent, mais l'écriture est si belle, si pure ! Un style travaillé sans en avoir l'air, des phrases à la construction simple, sobre, mais qui touchent par la poésie qui se dégage des images choisies, par la sensibilité qui émane de toutes les scènes décrites : la sortie de l'école à cinq heures du soir, le ballet des médecins dans le service de réanimation, les conversations entre hommes d'affaires dans le bar du TGV, l'eau du torrent qui coule dans la montagne. Et puis, planant au-dessus de tout, il y a la littérature, omniprésente dans la mémoire de Vollard, qui retient par coeur tous les livres qu'il lit. Des extraits d'oeuvres, tous saisissants, parfois dérangeants, jalonnent La petite chartreuse, et viennent illuminer ce livre, rehaussant, comme des diamants noirs, la densité dèjà si forte de cette histoire désespérée.


Marie-Pierre Noguès
( Mis en ligne le 20/02/2004 )
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