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Madame de Sévigné en homme et dans l’Antiquité
Etienne  Wolff   Pline le Jeune ou le refus du pessimisme - Essai sur sa correspondance
Presses universitaires de Rennes 2003 /  2.44 € -  16 ffr. / 122 pages
ISBN : 2-86847-856-5
FORMAT : 16x21 cm

L'auter du compte-rendu: Yann Le Bohec enseigne l’histoire romaine à la Sorbonne. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages écrits aussi bien pour les érudits que pour le grand public. En dernier lieu, il a publié L’armée romaine sous le Haut-Empire (Picard, 3e édit., 2002), César, chef de guerre (Éditions du Rocher, 2001), et Urbs. Rome de César à Commode (Le Temps, 2001).
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Un petit livre peut susciter un grand plaisir. C’est le cas avec ces 122 pages consacrées à Pline le Jeune, ainsi appelé par la tradition pour l’opposer à son oncle, le célèbre Pline l’Ancien. On remarquera d’abord l’introduction, assez réjouissante pour qu’on en cite quelques extraits. En effet, Monsieur Wolff regrette que son auteur ait été oublié et même méprisé pendant longtemps. Il en accuse les théoriciens du XXe siècle. “ L’idéologie de gauche, dit-il, longtemps majoritaire dans les milieux intellectuels et favorable à une littérature engagée, a certainement contribué à cette hostilité ”. Mais, à son avis, l’idéologie de gauche n’est pas seule en cause. “De l’autre bord politique, ajoute-t-il, Pline passe pour un auteur “de second ordre”, «qui révèle l’épuisement d’une littérature qui allait languir pendant plus d’un siècle», comme l’écrit Jean Bayet”.

En fait, Pline le Jeune, aristocrate originaire de Côme, en Italie du Nord, faisait partie de l’élite sénatoriale ; il était allé plus loin que son oncle, Pline l’Ancien, qui est connu comme auteur d’une encyclopédie, l’Histoire naturelle, et qui est mort dans la peau d’un chevalier. Très riche et introduit dans les meilleurs milieux, il a laissé un tableau de son temps extrêmement séduisant, vivant et coloré. Il est en effet connu pour avoir écrit une abondante correspondance (ses lettres sont regroupées en dix livres), que les intellectuels de son temps lisaient et relisaient avec joie. Comme auteur, il s’était également distingué par un célèbre Panégyrique de Trajan, prononcé en 100 de notre ère et remanié ultérieurement. Et son œuvre est utilisée par tous les historiens actuels qui y trouvent matière à de nombreuses recherches. Son amitié pour l’empereur Trajan, pour des auteurs comme Tacite et Suétone, font de ses écrits une source essentielle pour qui veut connaître les débuts du siècle des Antonins, d’autant plus qu’à la demande du prince, Pline a gouverné la province de Pont-Bithynie, en Asie mineure ; il a laissé une lettre sur les Chrétiens qui a été discutée, étudiée, disséquée pendant longtemps.

Etienne Wolff a consacré une première partie, classique, à la vie et à l’œuvre de Pline. Et puisqu’il s’agit de correspondance, il rappelle au lecteur ce qu’était l’intérêt de la lettre dans l’Antiquité. Il consacre plusieurs pages à ce genre littéraire et à sa perception par les Romains. Il faut se rappeler que les Anciens n’avaient pas de presse ni de télévision. Par conséquent, ils prisaient particulièrement les écrits et les lectures publiques, faites dans les bibliothèques ou sur le forum ou encore dans l’intimité d’une maison privée. Ces lettres révèlent un homme qui se refuse au pessimisme, attitude qui est plus facile pour un riche que pour un pauvre. Il aime voyager, visiter ses villas. Il tient à l’amitié et à l’amour, il est attaché à sa famille et au genre d’éducation qu’il a reçue.

Pline ne fut pas seulement un homme riche ; il fut aussi un écrivain, et E. Wolff l’étudie du point de vue littéraire ; il recherche ses sources, relève les influences des Grecs et de Cicéron, autre épistolier fameux. Il étudie son style et son influence sur la postérité. Pour mieux faire connaître Pline, l’auteur donne quelques lettres traduites et même un passage du Panégyrique de Trajan. Il propose enfin une bibliographie succincte et un index.

Pline le Jeune avait séduit les historiens par la richesse des renseignements qu’il fournit. Après ce livre, nul doute qu’il séduira aussi les littéraires. Et tant pis pour les idéologues !


Yann Le Bohec
( Mis en ligne le 17/10/2003 )
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