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Histoire & sciences sociales  ->  Antiquité & préhistoire  
 

L'Antiquité se voit
Jean-Claude  Golvin   L'Antiquité retrouvée
Errance 2003 /  4.43 € -  29 ffr. / 191 pages
ISBN : 2-87772-266-X
FORMAT : 19x28 cm

L’auteur du compte rendu : Christophe Badel, professeur d'histoire romaine à l'Université de Rennes II, est un spécialiste des structures politiques et sociales de la Rome impériale. Il a dirigé un recueil de documents, Sources d'histoire romaine, Ier siècle av. J.-C.-début du Ve siècle apr. J.-C, (Larousse, 1993), et rédigé plusieurs ouvrages liés au programme de l'agrégation et du CAPES (dont L'Empire romain au IIIe siècle après J.-C., Textes et documents, SEDES, 1998).
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Directeur de recherches au CNRS, Jean-Claude Golvin présente le triple intérêt d'être à la fois architecte, archéologue et historien. Sa passion conjointe pour le dessin et pour l'Antiquité l'a amené depuis une douzaine d'années à tenter de reconstituer l'aspect des paysages, villes et monuments antiques dans de beaux albums solidement documentés. L'originalité de sa démarche réside dans le fait qu'il ne s'agit pas de simples plans mais de véritables "restitutions" ressuscitant ces sites en élévation et en couleur selon la technique picturale de l'aquarelle. Après s'être intéressé à l'Égypte, à l'Afrique et à la Gaule, il réalise en quelque sorte une synthèse de ses travaux en présentant une série de dessins reconstituant les principales cités de l'Antiquité depuis l'Égypte pharaonique. Les planches concernant l'Égypte et la Gaule sont d'ailleurs extraites de deux précédents ouvrages, Voyage en Égypte ancienne (Actes sud, 1999) et Voyage en Gaule romaine (Actes Sud, 2002).

Suivant un plan géographique influencé par la chronologie - car les premières régions abordées sont celles des plus anciennes civilisations - le plan du livre commence par le Proche-Orient et l'Égypte avant de traiter la Grèce et les régions de l'Occident latin, en débutant par l'Afrique et en terminant par la Gaule. Dans la majorité des cas, le site est totalement reconstitué sous la forme d'une planche en double page, accompagnée d'une représentation plus réduite du même plan portant la numérotation des principaux monuments. La seconde carte sert en quelque sorte de légende à la première. Mais à d'autres endroits, lorsque les découvertes archéologiques ont été par trop lacunaires, l'auteur se contente de présenter le monument le plus célèbre de la ville, comme le Mausolée d'Halicarnasse par exemple. Dans tous les cas, les dessins sont éclairés par un texte rappelant l'histoire de la cité et de son évolution urbanistique.

Toute entreprise de ce genre suppose une part d'hypothèse et de reconstitution en raison des "blancs" de nos connaissances dus aux ravages de l'histoire et aux aléas des fouilles archéologiques. On aurait donc mauvaise grâce à chicaner l'auteur sur tel ou tel choix. Dans ses légendes, il ne manque jamais de souligner les manques de la documentation et sa reconstitution de la cité romano-africaine d'Uthina (moderne Oudhna en Tunisie), réalisée essentiellement à base de reconnaissances de terrain et de photographies aériennes, n'en cache pas le caractère hypothétique (p.107). Ses restitutions s'appuient toujours sur les travaux les plus reconnus comme la maquette de Gismondi, modèle du plan de Rome (p.136). Il n'est pas jusqu'aux disparités de la représentation régionale qui ne renvoient à des réalités archéologiques. Si l'Afrique romaine se taille la part du lion avec une quarantaine de pages (contre une vingtaine en moyenne pour les autres régions), elle le doit à l'importance et à la qualité de conservation de son patrimoine archéologique.

Le défi ainsi relevé tient ses promesses car ces planches permettent d'appréhender et de "visualiser" les sites d'une autre manière. Les mythiques jardins suspendus de Babylone acquièrent une réalité tangible lorsqu'on contemple leurs terrasses successives plantées d'arbres, supportées par des voûtes et reliées par des rampes (même si l'auteur ne cache pas que leur emplacement est vraisemblable et non certain, p.14). La restitution en élévation des deux "petits" théâtres de Rome, ceux de Marcellus et de Balbus, par opposition au "grand" théâtre de Pompée, leur confère une place supérieure dans le tissu urbain à l'impression produite par la vue d'un simple schéma (p.136). Sous un dehors ludique, ce travail poursuit le même but que celui des historiens actuels des mentalités et des sensibilités, qui cherchent à savoir comment les Anciens voyaient, percevaient et vivaient la ville. Mais, non contentes d'instruire, ces aquarelles aux couleurs légères font aussi rêver.


Christophe Badel
( Mis en ligne le 30/01/2004 )
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