annonce rencontre site de rencontre rencontre femme rencontre blog
L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
LE LIVRE
LE DVD
 
  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE
LE LIVRE
Notre équipe
Littérature
Essais & documents
Philosophie
Histoire & sciences sociales
Agrégation d'Histoire 2005
Biographie
Science Politique
Sociologie / Economie
Historiographie
Témoignages Historiques
Géopolitique
Antiquité & préhistoire
Moyen-Age
Période Moderne
Période Contemporaine
Temps Présent
Histoire Générale
Poches
Dossiers thématiques
Entretiens
Portraits
Revues
Bibliographies
Beaux arts / Beaux livres
Bande dessinée
Jeunesse
Art de vivre
Poches
Sciences, écologie & Médecine
Rayon gay & lesbien
Histoire & sciences sociales  ->  Antiquité & préhistoire  
 

Le Soleil égyptien
Stephen  Quirke   Le Culte de Rê - L'adoration du soleil dans l'Egypte ancienne
Editions du Rocher - Champollion 2004 /  3.21 € -  21 ffr. / 256 pages
ISBN : 2-268-04926-4
FORMAT : 15x24 cm

L'auteur du compte rendu : Laurent Bricault, docteur en égyptologie (Paris-Sorbonne), est l'auteur d'un Atlas de la diffusion des cultes isiaques (2001) et du Recueil des Inscriptions concernant les cultes isiaques (2003).
Imprimer

Ce livre est la traduction française, due à l’égyptologue Nathalie Baum, d’un ouvrage paru à Londres en 2001. L’auteur, conservateur au Petrie Museum of Egyptian Archeology et à l’University College de Londres, se propose d’étudier dans cette synthèse originale et ambitieuse les principaux aspects du culte solaire dans l’Égypte ancienne, sans se focaliser sur le seul règne d’Akhenaton.

Étudiant d’abord la mythologie tissée autour du soleil, S. Quirke précise d’entrée que si Rê est souvent un démiurge qui s’est créé lui-même, l’impulsion donnée à cette création l’est par un principe féminin, Hathor ou, plus précisément Iousâas «Celle qui grandit quand elle vient». L’analyse lexicale qu’il propose des noms et des rapprochements de mots (ce que nous appellerions des «jeux de mots», même s’ils n’en sont pas vraiment) se rattachant au mythe de la création sont l’occasion de rappeler que les mots correspondent à la matière même de la création et que l’étymologie au sens où nous, modernes, l’entendons, ne peut suffire à expliquer ce mystère.

La présentation du culte, du rituel, s’appuyant sur de très nombreux textes, permet de constater à quel point le découpage du temps est intimement lié à une connaissance cosmique secrète. Dans ce culte comme dans bien d’autres, on doit donc distinguer deux cercles d’accès : le premier, intérieur, est lié à la personne de roi, comme tracé autour de lui, et renvoie directement au mythe de la création et à sa préservation ; le second, extérieur, plus largement ouvert, renferme les fidèles réunis pour réciter les hymnes, cette véritable liturgie chantée du soleil que les travaux de Jan Assmann nous ont permis de mieux comprendre.
Si l’Égypte nous a conservé quelques sanctuaires solaires, dont celui de Taharqa au bord du lac sacré de Karnak, c’est à Iounou, l’Héliopolis des Grecs, autrefois pôle central du culte de Rê, aujourd’hui faubourg tentaculaire de la métropole cairote, que l’auteur consacre tout un – gros - chapitre. A la croisée des voies commerciales terrestres et fluviales, à proximité d’importantes carrières de quartzite, le site de Iounou, au nord-est du Caire, fut occupé dès le IVe millénaire avant notre ère. Les fouilles qui s’y sont succédées, avec de plus en plus de difficultés, depuis deux siècles, ont permis de retrouver l’enceinte du grand temple (hout-âat) de Iounou, dont la taille colossale se mesure également à la hauteur (plus de 20 m chacun) des deux obélisques qui y furent édifiés par Thoutmosis III, conservés désormais à Londres et New-York. Cette étude sur Iounou, cœur de l’ouvrage, est d’une formidable richesse et d’une grande clarté, qualité qui vaut pour l’ensemble du livre. Elle se complète par une étude des pyramides et des obélisques, ces aiguilles solaires aujourd’hui disséminées sur trois continents. La présentation se fait plus pédagogique encore, s’attachant à répondre aux questions nombreuses que l’on peut se poser sur ces extraordinaires monuments. De très nombreux croquis, plans et illustrations complètent cet ensemble avec un rare bonheur.

Le cinquième et dernier chapitre s’intéresse à Akhenaton et fait un point remarquablement clair, s’appuyant sur de nombreux travaux, dont certains fort récents, sur ce règne si controversé, objet de tant de disputes. L’ouvrage se termine par un épilogue évoquant la survie du culte solaire jusqu’aux périodes plus récentes de l’histoire de l’Égypte antique, avant que le christianisme puis l’islam ne viennent substituer un nouveau dieu à Rê-Atoum.
Une utile bibliographie, un index de 8 pages, plusieurs planches en noir et blanc font de cette synthèse, dont la qualité scientifique est digne d’éloges, un ouvrage accessible au plus grand nombre, tant par l’élégance de son style que par la clarté de son propos. Une des plus belles réussites de ces dernières années.


Laurent Bricault
( Mis en ligne le 26/08/2004 )
Imprimer

A lire également sur parutions.com:
  • Contes et récits de l'Egypte ancienne
       de Claire Lalouette
  • Les cultes à mystères dans l'antiquité
       de Walter Burkert
  • Le Soleil
       de Philippe Dagneaux
  •  
     
    SOMMAIRE  /   ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  /  
     
      Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2004  
    rencontre coquinesvpmonsite.com rencontre femme chat rencontre rencontre homme