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L’Europe et ses Eglises au XIXe siècle
Religion et culture dans les sociétés et les Etats Européens de 1800 à 1914 - Allemagne, France, Italie, Royaume Uni dans leur limite de 1914
Sedes 2001 /  3.5 € -  22,90 ffr. / 288 pages
ISBN : 2-7181-9363-8.

Sous la direction de Jean-Paul Bled
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Les éditions Sedes proposent un manuel très riche sur la nouvelle question d’histoire contemporaine aux concours du CAPES et de l’agrégation. L’approche de l’ouvrage est donc géographique et permet de mettre en relief les différences entre les pays. Rien de semblable en effet entre la très catholique péninsule italienne, la France effectuant au forceps sa sécularisation et la paisible Angleterre victorienne. Un défi commun rassemble cependant les quatre sociétés européennes, celui de la sécularisation, de l’entrée du religieux dans le privé et l’intime, à défaut de sa disparition longtemps exagérée. Le siècle est en effet celui d’une transformation du religieux plutôt que celui de sa disparition. Ces changements s’opèrent dans plusieurs directions. La privatisation du spirituel semble l’élément le plus important de la période. En 1883, Ernest Renan n’y verra plus qu’une affaire « de goût personnel » quand, un siècle plus tôt, dans les sociétés monarchiques d’Ancien Régime, l’Eglise leurs sociétés, constituait le bras spirituel des régimes en place et régissait les travaux et les jours. Le changement est également théologique. Dans la lignée de la pensée de l’Allemand Schliermacher, tout un « révisionnisme » exégétique et théologique parcourt l’Europe protestante mais aussi catholique du XIXe siècle, jusqu'à la crise moderniste des années 1900. Les ouvrages polémiques de Strauss, Renan ou encore Baur comme le parcours d’un Newmann s’inscrivent dans ce courant de remise en question des textes fondateurs des différentes confessions. Les violents débats entre spécialistes montrent que cette révolution épistémologique frappant l’Eglise n’est pas accueillie avec facilité, même au sein du protestantisme où elle oppose libéraux et évangéliques.

La sécularisation ne se fait pas sans heurts. Le XIXe siècle est également celui d’un ravivement de la piété. Il est le siècle de l’intransigeantisme catholique, du retour de Rome et de son pontife sur la scène internationale. Les longs pontificats de Pie IX (1846-1878) et Léon XIII (1878-1903) arment le Vatican pour résister aux assauts de cette modernité. Le fameux Syllabus accompagnant l’encyclique Quanta Cura, en 1864, dénonce en quatre vingts propositions les affres de ces temps modernes, libéralisme en tête. En juillet 1870, le Concile de Vatican finit par voter le dogme de l’Infaillibilité pontificale, signe de ce durcissement et du renforcement de l’autorité papale. C’est sans doute ce qui oppose le plus directement les deux grandes confessions : autour de la modernité violemment surgie de l’épisode révolutionnaire, le protestantisme fait le choix de la collaboration quand le catholicisme fait obstacle. L’identité de ces deux religions et leurs parcours historiques expliquent cette répartition.

Telles sont les grandes trames d’une histoire européenne de la religion au XIXe siècle. Divers parcours intellectuels, différents phénomènes sociaux s’y rattachent et sont évoqués au fil des pages. Ils invitent à lire des études ensuite plus précises, les thèses en rapport avec cette problématique, hélas souvent indisponibles sous nos latitudes quand il s’agit de l’étranger. Les travaux fondateurs d’historiens italiens tels Scopolla, Traniello ou De Rosa, pour la péninsule, ceux de Thompson pour l’Angleterre victorienne, demeurent étrangement absents de nos étaux nationaux.


Thomas Roman
( Mis en ligne le 22/05/2002 )
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