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Stratégies écolières
Philippe  Perrenoud   Métier d'élève et sens du travail scolaire
ESF - Pédagogie/Recherche 2004 /  3.21 € -  21 ffr. / 208 pages
ISBN : 2-7101-1646-4
FORMAT : 16x24 cm

L'auteur du compte rendu: Géraldine Bouchindhomme est professeur des écoles. D'abord directrice d'école, elle a été confrontée à la diversité des problèmes sociaux dont certains cas de divorce particulièrement difficiles à gérer. Actuellement sur un poste CLIN (classe d'intégration), elle enseigne le Français Langue Seconde à des ENA (Elèves Nouvellement Arrivés, anciennement appelés primo-arrivants) et leur apporte les repères scolaires et socioculturels nécessaires à leur adaptation.
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Qu’est-ce qu’un élève ? Est-ce un individu, un apprenant, un adulte en devenir dans la société, ou est-ce déjà un acteur social à part entière? Aller à l’école pour apprendre implique-t-il forcément de devoir mettre une partie de son enfance entre parenthèse ou bien l’enfant peut-il s’épanouir au sein de la société entre le travail scolaire, les loisirs, et son propre apprentissage de la vie ?

Le concept de métier d’élève, évoqué par le sociologue Philippe Perrenoud dans le présent ouvrage comprend trois dimensions qui sont le travail scolaire, l’organisation éducative et le curriculum réel. Ainsi, l’ouvrage propose une analyse sociologique du travail quotidien des maîtres et des élèves en expliquant par le biais de ce concept, comment réussir à l’école sans sacrifier sa jeunesse.

D’une part, l’auteur reconnaît que «l’élève exerce un genre de travail déterminé reconnu ou toléré par la société, et dont on peut tirer ses moyens d’existence». Il montre donc que parler d’un métier d’élève a du sens, mais aussi et surtout en quoi cette réalité est intéressante d’un point de vue pédagogique. Car selon lui, «on ne peut reconstruire le métier d’élève sans repenser radicalement le métier d’enseignant».
D’autre part, il analyse quelques aspects du métier d’élève. A travers dix chapitres, une progression permet au lecteur d’explorer les principales facettes de celui-ci.

Dans le premier chapitre, «Vivre et apprendre à vivre à l’école», Philippe Perrenoud réexamine sous un angle critique le thème connu des rapports entre l’école et la vie. Il dénonce notamment l'idée qu’à l’école on ne vive pas mais que l'on s'y prépare à la vie. Le métier d’élève se trouve alors défini essentiellement par l’avenir qu’il prépare. Le deuxième chapitre analyse la façon dont les connaissances et les pratiques sont restructurées à des fins didactiques, ainsi que les activités censées provoquer des apprentissages. Ce que l’auteur appelle le curriculum formel du métier d’élève. Dans le troisième chapitre, Scolarisation et sens des savoirs, l'on constate que la course à la réussite induit nécessairement un rapport stratégique ou tactique à la scolarisation et donc une dimension utilitariste, voire cynique, des savoirs. Dans la métier d’élève, la ruse et le souci des apparences tiennent une place importante.

L’auteur parle ensuite du go-between liant la famille de l’élève et l’école. Là encore, le métier d’élève prépare sans qu’on s’en aperçoive à jouer sur les failles des organisations et des systèmes sociaux.
Dans les deux chapitres suivant, les stratégies des élèves sont encore soulignées : stratégies face au travail scolaire afin de reconquérir une certaine autonomie, stratégies face à l’évaluation. Tandis que certains adhèrent à la norme, d’autres naviguent au plus près afin de se ménager une vie d’enfant ou d’adolescent plus équilibrée. Vient ensuite une réflexion sur les devoirs et le sens qu'il faut leur donner. L'analyse se poursuit avec la notion de curriculum caché : selon l’auteur, l’école ferait fonctionner des routines de socialisation fabricant à leur insu des habitus d’acteurs sociaux.

Dans l’avant-dernier chapitre, le métier d’élève est analysé sous l’angle de la communication en classe. Il y est reproché notamment le fait qu’elle soit organisée par l’enseignant et l’institution scolaire, avec pour conséquence inéluctable le refus de se plier aux règles de la part des élèves. Le dernier chapitre est une reprise globale de la thématique du sens du travail scolaire. L’auteur tente de montrer qu’il se construit dans l’interaction, la définition des tâches, la nature et le respect du contrat didactique, la négociation des acteurs en présence.

La conclusion de cet ouvrage est que le métier d’élève peut évoluer vers plus de sens si le métier d’enseignant évolue parallèlement vers plus d’autonomie et de responsabilité, plus de professionnalisation. Voici donc un essai théorique, avec les travers du genre : il soulève plus de question qu'il n'apporte de réponses et s'adresse donc plus directement aux penseurs de la pédagogie qu'aux praticiens de l'éducation.


Géraldine Bouchindhomme
( Mis en ligne le 15/08/2004 )
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