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Les Triplettes de Belleville
de Sylvain Chomet
France Télévisions Distribution 2004 /  27 ffr.- 4.12 €
Durée DVD 120 mn.
Classification : Tous publics

Version : DVD Zone 2/PAL
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3
Format image : 1.66
Format audio : français ; 5.1 Dolby Digital

Edition Collector 2 DVD

Production Didier Brunner
Musique de Benoît Charest
César de la meilleure musique de film 2004

DVD 1
Film chapitré
Clip vidéo interprété par M
Film annonce

DVD 2
Making of (38’)
Making of du clip de M
Le dessin animé par Sylvain Chomet
Un sujet sur le tournage
3 séquences commentées par Sylvain Chomet et Benoît Charest
Les Triplettes vues par…
Teaser
Diaporama
Partie ROM


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Prenez une cuisse de grenouille dynamitée, un Champion discipliné, une roue de vélo voilée, un chien bien lesté, trois chanteuses branchées, une mafia éméchée et une Souza entêtée… Mélangez et servez chaud : vous obtenez Les Triplettes de Belleville !

Champion, cycliste de son état, est kidnappé par la Mafia française lors d’une étape du Tour de France. Sa grand-mère, Madame Souza, se lance alors à sa recherche ce qui la mène de l’autre côté de l’Atlantique, à Belleville. Elle y croise les Triplettes, chanteuses originales reconverties dans le jazz domestique, qui l’aident à retrouver son petit-fils… Voilà l’histoire de ce film d’animation de Sylvain Chomet, qui avait déjà commis un court remarqué avec La vieille dame et les pigeons, lauréat au festival d’Annecy en 1997.

Les Triplettes ont eu leur heure de gloire dans les années folles, partageant ainsi la scène avec Fred Astaire, Django Reinhardt, Joséphine Baker... Le cadre du décor musical est posé - un jazz swinguant et entraînant faisant se dandiner les spectateurs sur leur fauteuil rouge vermillon -, voire même toute l’ambiance sonore de ce film quasi muet. Car muet ne veut pas dire silencieux : les personnages ne parlent pas, et pourtant, ils communiquent. A méditer.
Tout repose donc sur les sons, les bruitages, la musique – pour laquelle Benoît Charest vient de recevoir un César - mais aussi l’expressivité des corps, des visages, devant être suffisamment explicites pour qu’ils se passent de commentaire. Ainsi, cette absence de paroles ajoute-t-elle une difficulté de taille pour les animateurs. L’attention du spectateur est focalisée sur les personnages, leurs faits et gestes, qui doivent, de fait, être les plus crédibles possibles. Mais crédible ne veut pas dire réaliste… Les corps sont difformes, disproportionnés, caricaturaux. Les organes actifs des personnages sont exagérés, pour mieux être reconnus apprend-on dans les Bonus : Champion et ses énormes cuissots, Bruno le chien et son ventre extensible, les Triplettes squelettiques, les bellevillois obèses (cliché ayant froissé la susceptible Amérique, qui a d’ailleurs interdit le film aux moins de 13 ans pour sein de Joséphine dévoilé (Janet Jackson n’est pas la seule paria !)), les français à la truffe rouge, et cetera et cetera. Cette imagerie fait l’humour de ce film fourmillant de drôles de petits détails dont la recherche ravira les observateurs…

Mais, le film a une autre grande star : l’amoureux de la cité ne pourra que flancher devant la mégapole de Belleville, véritable concentré de Montréal, de la Grande Pomme, de Paris et d’imagination fertile. Cette ville tentaculaire, magma de buildings et de bidonvilles, cette ville serpentine est à la fois hostile et aguichante. Comme l’explique Benoît Féroumont dans un des instructifs et pédagogiques extras du DVD (où s’expriment aussi bien Antoine de Caunes que Bill Plymton ou M), le travail sur le dessin a été réalisé en utilisant des sortes de caméras virtuelles, proposant ainsi des angles de vue variés, des panoramiques verticaux servant à merveille cette ville envoûtante, rarement portée à l’écran. Le tout est caractérisé par un trait vibrant, « sale, détruit et flou au bord » selon les propres mots du réalisateur. Ce trait très particulier rappellera immédiatement aux fans de BD celui de Nicolas de Crécy, ancien collègue de mine de Chomet. Les ressemblances sont telles que l’on pourra s’étonner de ne pas voir défiler son nom dans le générique. Un collectif d’artistes, soucieux de rendre à César ce qui appartient à César, n’a d’ailleurs pas manqué d’épingler le réalisateur et son producteur sur cette question…

Avec plus de 800 000 entrées, cette fable mélancolico-poétique s’inscrit dans une nouvelle vague du cinéma d’animation, lancée en France par Kirikou et la sorcière. Son succès – en salle et en VHS/DVD – a rendu investisseurs et producteurs moins frileux à l’égard de ce genre, permettant ainsi aux Triplettes ou à La Prophétie des grenouilles d’exister… Cela n’a pas été facile pour autant : la création des Triplettes a duré 5 ans et sollicité le concours de trois équipes en France, en Belgique et au Québec… Ce nouveau cinéma d’animation est par ailleurs plébiscité par un public plus âgé, qui attend désormais avec une impatience toute enfantine les films de Hizao Miyazaki (Princesse Mononoke, Le château dans le ciel) ou ceux des studios Pixar et PDI/Dreamworks (Shrek, Monstres et Cie, Nemo)…


Sonia Arfaoui
( Mis en ligne le 23/02/2004 )



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  • Le château dans le ciel
       de Hayao Miyazaki
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       de Andrew Adamson

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