annonce rencontre site de rencontre rencontre femme rencontre blog
L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
LE LIVRE
LE DVD
 
  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE
LE DVD
Animation / manga
Films
Comédie
Action / Aventure
Guerre
Drame
Films historiques
Policiers / Thrillers
Fantastique / Science-Fiction
Horreur / Epouvante
Grands classiques
Séries Télé
Documentaires
Musique & Spectacles
Jeunesse
Films  ->  Comédie  
Une comédie pas si légère

Simone
de Andrew Niccol
2003 /  2.29 €
Durée film 115 mn.
Classification : Tous publics

Avec Al Pacino, Catherine Keener, Rachel
Robert, Winona Rider...

Imprimer


Viktor Taransky (Al Pacino) est un réalisateur usé et aux abois. Ses derniers films ont été des fours et Hollywood ne fait plus appel à lui. Pour combler le tout, la starlette Nicola Anders (Winona Rider) le lâche en plein tournage de son dernier opus et son ex-femme (Catherine Keener), qui est aussi productrice du film, menace tout bonnement d’abandonner le projet.

C’est alors qu’un illuminé sorti de nulle part confie à Viktor, avant de mourir, un mystérieux logiciel nommé Simulation One, lui fournissant ainsi la Star dont il avait tant besoin. Simone (Rachel Roberts), actrice totalement virtuelle à la beauté improbable, est née. Le film est un carton et le public en redemande. Taransky se trouve alors placé dans la délicate situation du mentor, sorte de Frankenstein dont le lourd et délicieux secret accapare toute l’existence.

Au-delà des situations rocambolesques et cocasses suscitées par le scénario, Simone s’avère être un élégant pamphlet contre la superficialité du monde du cinéma (mention spéciale à Winona Rider en actrice pathétique et junky jusqu’à la moelle). Par cette comédie à l’humour ravageur, Andrew Niccol (Bienvenue à Gattaca, The Truman show ) poursuit avec talent – images léchées, mise en scène soignée – son exploration de la modernité et des univers virtuels. Il dissèque les travers de notre époque, où le phénomène de starification à l’extrême érige en leaders d’opinion – voire en maîtres spirituels – des personnalités du show-biz dont l’apparence physique est l’unique fond de commerce.

À la sortie du film, le doute avait d’ailleurs plané sur l’identité de Simone : véritable actrice de chair et de sang ou pure construction de l’esprit ? La légèreté et la dérision adoptées par le réalisateur tout au long de son film ne font que renforcer le vide de cet univers de strass et paillettes. Le cinéma américain y est décrit comme moribond, manquant cruellement de créativité, et surtout corrompu par la notion de profit, aux dépens de toute démarche artistique. Bref, à l’heure de la real TV et du culte de l’éphémère, Simone pose l’épineux problème de la frontière entre réalité et fiction, communication et partage, vrai et faux, et cette quête permanente de l’être parfait profile à l’horizon le spectre d’un eugénisme d’un genre nouveau : plus soft et plus pervers.

Pourtant, Simone, cette Lara Croft du septième art, se révèlera au final émouvante et terriblement humaine, à l’image de son mentor Taransky, qui dévoile probablement ce qu’il a de meilleur par le biais de sa protégée. Cet étrange jeu de miroir nous renvoie à ce qu’aucune machine, aussi perfectionnée soit-elle, ne sera jamais capable de reproduire : la complexité de l’âme. Bref, sous ses airs de comédie légère, le film Simone est bien plus vertigineux qu’il n’y paraît.

À noter dans les bonus un making-of , un court reportage très instructif sur les effets spéciaux utilisés, ainsi que dix-neuf scènes inédites (qui auraient gagné à être intégrées dans une version longue sur le DVD plutôt que d’être ainsi isolées de l’ensemble) et la bande-annonce du film.


Océane Brunet
( Mis en ligne le 01/07/2003 )



Imprimer
 
 
SOMMAIRE  /   ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  /  
 
  Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2004  
rencontre coquinesvpmonsite.com rencontre femme chat rencontre rencontre homme