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L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
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The Eye
de Danny Pang
avec Angelica Lee, Lawrence Chou, Lai So Yut
Fox Pathé Europa 2004 /  25 ffr.- 3.82 €
Durée film 80 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma : 2002, Thaïlande

Version : DVD 2/PAL
Format image : 16/9 compatible 4/3
Format audio : Tha¨landais(DTS, Dolby Digital 5.1), Français(Dolby Digital 5.1)
Sous-titre : Français

Bonus :
Les bandes-annonces
Les coulisses du tournage
Le making-of des effets spéciaux
Les interviews des réalisateurs et du producteur

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On a pu voir, dans la presse spécialisée, à l’occasion de la sortie de The Eye et de celle de Bangkok dangerous une pluie de compliments s’abattre sur les frères Pang, les deux jeunes réalisateurs thaïlandais qualifiés, pour le coup, de nouveaux espoirs du cinéma asiatique. Il s’agit dès lors de savoir de quel cinéma et de quel espoir on parle. Car si, en effet, The Eye laisse entrevoir une certaine maîtrise de la réalisation ainsi qu’un relatif intérêt au sujet traité, l’odeur de l’argent et de l’esprit mercantile ne tardent pas à se faire sentir à travers un film qui reste prisonnier de son genre et qui a du mal à affirmer ses réelles ambitions à part celles de la promotion d’un cinéma industriel d’extrême orient.

L’idée de départ peut sembler judicieuse, pourtant il est dommage qu’elle ne soit pas plus approfondie que cela. Elle s’inspire d’un fait réel, celui d’une femme aveugle de naissance et qui a pu se faire greffer une cornée, recouvrant ainsi la vue. Huit jours plus tard, elle se suicidait. Qu’avait-t-elle découvert durant cette période, comment cette nouvelle perception du monde avait-t-elle pu lui retirer le goût de la vie ? Ce sont les questions qui émanent directement de l’événement et dont peuvent découler plusieurs problématiques bien plus philosophiques, sur la relativité de l’appréhension au monde ou sur notre rapport aux sens, que bien d’autres développeront mieux que moi. Toujours est-il que les deux frères, en écrivant le scénario, se sont arrêtés à l’interrogation première, tout en déplaçant de manière classique la répugnance de notre monde réel vers celui fictionnel d’un univers fantastique et de visions d’horreur. Cela permet d’éviter la remise en question, qui aurait due être inévitable, de notre réalité, de ce que l’on tient pour beau et pour vrai.

C’est donc l’histoire de Mann, aveugle depuis l'âge de deux ans, qui, dix-huit ans plus tard, à la suite d'une transplantation expérimentale de la cornée, recouvre l'usage de ses yeux. Mais il semble que l'opération lui ait apporté bien plus que la vue : des ombres mystérieuses apparaissent et semblent lui prédire des morts à venir, des fantômes défigurés viennent hanter son quotidien, elle ne peut plus se regarder dans un miroir sans y voir le reflet d'une autre.

C’est indéniable, les deux réalisateurs savent créer la tension, le suspense, le frisson nécessaire au film d’épouvante. La scène où Mann se retrouve enfermée dans un ascenseur avec un fantôme en lévitation, glissant vers elle sans qu’elle n’ose le regarder est à vous glacer le sang. Le montage alterné entre les yeux de Mann, les pieds du vieil homme de dos décollant du sol, et les boutons de la cabine qui s’allument les uns après les autres, le tout dans une atmosphère bleue métallisée et une ambiance sonore des plus crispantes vous marquera inévitablement. Et pourtant, même si le cadre, la lumière, le montage, le jeu des acteurs, les effets spéciaux ou la bande sonore sont incontestables, notamment de par leur classicisme, il rode dans ce film un air de déjà-vu et un manque de dynamisme provoqué par l’apposition de scènes (comme celle évoquée précédemment) sans développement de l’action ou du récit, qui inspirent la lassitude.

Lassitude que l’on ressent à travers le DVD même qui n’offre qu’en unique bonus l’éternel making of d’autocongratulation et d’autopromotion sans analyser les réels enjeux que pourraient susciter un tel film. Un seul point positif : la présentation du DVD qui reflète à la fois l’atmosphère et l’idée centrale du film.

Ainsi, le DVD, à l’image du film, s’avère-t-il une enveloppe bien faite autour d’un semi vide de réflexion. De la sorte, les frères Pang constituent certainement un espoir pour le cinéma thaïlandais, celui de mettre leur sensibilité et leur sens de la mise en scène au service d’un art plus approfondi, plus original, plus valorisant.


Etienne Gennatas
( Mis en ligne le 22/03/2004 )



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