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Littératureet Romans & Nouvelles  

Au commencement était la mer
de Tomas Gonzalez
Carnets Nord 2010 /  17 €- 111.35  ffr. / 221 pages
ISBN : 978-2-355-36044-2
FORMAT : 12,5cm x 20,5cm

Traduction de Delphine Valentin

A la dérive

Elena et J. sont des révoltés de la société colombienne et ne supportent plus de vivre à Medellin. Ils décident de fuir «une certaine forme de rationalité avilissante, aussi stérile que le pétrole, l’arrivisme ou le béton». Ils quittent donc Medellin pour acheter une propriété forestière dans une contrée sauvage au bord de la mer, et partent avec un minimum de bagages mais un maximum de projets.

Tout est à découvrir là-bas, les gens, le style de vie, le travail d’abattage du bois, la nature livrée à elle-même, la gestion des bûcherons engagés et la solitude à deux dans un contexte hostile. Après des débuts enthousiastes et organisés, la lassitude s’installe, l’aguardiente vient partager leur vie et leur quotidien devient difficile. Rien ne se déroule comme prévu, le fossé se creuse entre les rêves du départ et la réalité ; les choses semblent aller de mal en pis. Comment surmonter cette défaite ? A qui faire appel pour se remettre sur les rails ? C’est le combat permanent exprimé dans ce livre.

Au-delà du récit, assez désespéré, Tomas Gonzalez parle bien du déracinement, de la fuite en avant, des ponts que l’on coupe quand on se sent acculé, des changements de vie qu’on croit choisis et qui mettent en lumière toutes les failles personnelles et celles d’un couple.

Dany Venayre
( Mis en ligne le 25/10/2010 )
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