Littérature
Récits de Sylvie Benoit
Editions Michalon 2006 / 16 €- 104.8 ffr. / 252 pages
ISBN : 2-84186-309-3
Parce que ça fait beaucoup de pères !
A la lecture de cet ouvrage, on sent que la difficulté essentielle de l’auteur est de faire coïncider ses rêves de petite fille avec la vie réelle. Je veux un prince charmant ou rien, na. Pourtant elle en trouve, des princes charmants. Mais elle est très exigeante : «les amourettes, c’est pour les midinettes ou les nymphos : tellement loin de moi, tout ça. Et pourtant, je plais aux hommes. Si je le voulais, mon lit serait occupé depuis longtemps. Blonde, sexy, bien roulée malgré deux grossesses, je frôle l’aventure à chaque coin de rue.»
Le problème de Sylvie Benoît, c’est qu’elle ne tombe que sur des hommes riches, qui à chaque fois l’installent dans son quartier préféré, à Saint Germain, dans de somptueux duplex ou des apparts avec piscine, qui viennent la chercher en Porsche ou en Roll’s… Trop dure, la vie. Le côté positif, c’est que ça nous change de ces sempiternelles mères de famille pleines de vergetures, qui font quatre enfants avec le même gars et geignent sur leurs fins de mois difficiles à boucler.
Et le livre dans tout ça ? Bien écrit, incontestablement. Il narre son quotidien, sa conception particulière de la contraception (elle n’en prend pas, les hommes n’ont qu’à faire attention), son immense amour des enfants. Et sa fêlure : le départ de son père lorsqu’elle était petite, abandonnant sa mère pour une autre femme. De là découle sans doute un acharnement à vivre sa vie sans concessions, et surtout pas celles faites à un homme.
Elle conclut : «Il y a deux façons d’avoir beaucoup d’enfants : soit d’un père unique – et alors il faut espérer qu’il va «assurer» -, soit de plusieurs, et dans ce cas les obligations seront réparties.» C’est une façon de voir...
Agnès Abécassis
( Mis en ligne le 15/05/2006 )
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