L'actualité du livre
Pocheset Policier & suspense  

Pars vite et reviens tard
de Fred Vargas
J'ai lu 2004 /  6.40 €- 41.92  ffr. / 348 pages
ISBN : 2-290-34212-2
FORMAT : 11 x 18 cm

L'auteur de l'article : Agnès Abécassis est journaliste. Son premier roman, une comédie intitulée Les Tribulations d'une Jeune Divorcée, paraîtra le 13 janvier prochain au Fleuve Noir.

Quelques grammes de Vargas dans un monde de brutes

Qui ne connaît pas encore Fred Vargas passe à côté de l’un des plus grands auteurs de littérature policière contemporain. Même les allergiques au genre, aux histoires sanguinolentes ou pleines de coups de feu, même ceux-là, elle saura les convertir. Comment ? Avec un de ses « rompol » dont elle seule a le secret. Un « rompol », c’est un « roman policier », contraction inventée par elle pour qualifier ses œuvres « réelles mais pas réalistes. »

Fred est en réalité Frédérique, et Vargas un nom de plume emprunté au personnage d’Ava Gardner dans La Comtesse aux pieds nus, sseudo partagé par sa sœur, Jo Vargas, peintre talentueuse et jumelle de l’auteur. Fred Vargas est une archéologue médiéviste spécialisée dans l’étude de la vie villageoise à travers les ossements d’animaux. Ses loisirs, elle les passe à écrire. Tant mieux. Son premier roman, Les Jeux de l’amour et de la mort (Librairie des Champs-Elysées), a reçu le Prix du premier roman policier au festival de Cognac. Son second roman, L’Homme aux cercles bleus (Viviane Hamy), obtient le Prix du polar de la ville de Saint-Nazaire. Pars vite et reviens tard, dont les droits ont été achetés dans 25 pays, s’est écoulé à 270 000 exemplaires rien qu’en France. Fred Vargas a du succès, et il est mérité.

Dans ce roman, Joss Le Guern est un Breton qui débarque à Paris. Sans travail, il s’improvise crieur public place Edgar Quinet, dans le 14e arrondissement. Les gens glissent une enveloppe dans l’urne qu’il attache à un arbre, enveloppe contenant le message devant être crié, ainsi que quelques sous en guise de paiement. Mais Le Guern découvre quotidiennement des messages incompréhensibles, certains en latin, d’autres tirés d’ouvrages vieux de plusieurs siècles, accompagnés de paiements bien au-dessus du tarif habituel. Et puis, il y a ces 4 inversés munis de deux barres sur la branche basse, qui sont peints sur les portes de certains appartements, et fleurissent inexplicablement dans les immeubles parisiens. Le commissaire Adamsberg ne tardera pas à faire le rapprochement entre les deux affaires, qui prédisent le retour d’un fléau venu du fond des âges…

Pour la petite histoire, il semblerait que l’intrigue de ce livre ait créé des vocations. Un homme a récemment démarré une carrière de crieur sur la place publique, à Paris, expliquant avoir été inspiré après avoir dévoré son roman !

Agnès Abécassis
( Mis en ligne le 27/10/2004 )
Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
www.parutions.com

(fermer cette fenêtre)