Bande dessinée
Manga de Saki Aikawa
Soleil 2015 / 6.99 €- 45.78 ffr. / 192 pages
ISBN : 978-2-3020-4685-6
FORMAT : 13x18 cm
Adopte un yakuza !
Ayano est une présidente du comité des élèves exemplaire ! Aussi, quand pour fêter leur victoire, ses camarades veulent boire de l’alcool, elle résiste vigoureusement. Hélas pour elle, moins d’une page plus tard, elle s’est laissé avoir et le regrette amèrement en se réveillant avec la migraime dans le lit de Kagura, un camarade de classe. Se trouvant en sous-vêtements, Ayano suppose qu’ils ont couché ensemble. C’est ce que sous-entendent aussi les paroles de Kagura. Guidée par la pudeur japonaise, notre héroïne s’enfuit en rougissant car elle n’a pu s’empêcher de trouver craquant le sourire de ce garçon. Pourtant, elle sait que c’est l’héritier d’un redoutable clan de Yakuzas. Au lycée, où le jeune homme est craint et isolé à cause de sa famille, Ayano cherche à l’éviter. Kagura alterne le chantage aux baisers et les gentillesses. Pour le lecteur, c’est sûr, il cherche uniquement à se rapprocher de la présidente. Celle-ci n’en prend conscience qu’au moment où le jeune homme est forcé de faire sa déclaration d’amour. Le premier chapitre se termine sur la joie de ces adolescents qui ont pris conscience de leurs sentiments l’un pour l’autre.
Le titre de ce manga, Bad Boyfriend, nous indique qu’aux yeux de son entourage, Ayano a fait un mauvais choix en matière d’amoureux. Leurs aventures vont donc principalement consister à tenir tête à des gentils bien-pensants qui veulent protéger la lycéenne mais aussi des membres de la pègre japonaise qui interfèrent dans la vie du couple. Donc contrairement à beaucoup de romances, nous avons ici des héros qui savent ce qu’ils veulent. Cette série est annoncée en deux tomes, ce qui peut expliquer que Kagura et Ayano aillent rapidement au vif du sujet. Mais Saki Aikawa semble surtout vouloir montrer que l’amour ça peut être quelque chose d’agréable et de simple. Le dessin se met au service de cette démonstration en puisant dans l’artillerie du shojo (manga pour filles) : absence de décors, trames à motifs pour rendre les états d’âmes et surtout des gros plans sur les grands yeux des héros. Un manga sur la tolérance.
Delphine Ya-Chee-Chan
( Mis en ligne le 06/10/2015 )
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