Bande dessinée
Comics de Jerry Frissen , Inès Vargas , Gobi , Tanquerelle , Stéphane Oiry et Collectif
Les Humanoïdes associés 2007 / 7.90 €- 51.75 ffr. / 64 pages
ISBN : 978-2-7316-1970-6
FORMAT : 18,5x27,5 cm
La totale !
Avec ce quatrième numéro de Lucha Libre, le comics book à la française mâtiné de culture mexicaine, on retrouve pour la première fois la totalité des séries précédemment développées : Luchadores Five, les Tikitis, Tequila, Profesor Furia, Les Luchadoritos ainsi qu’une nouvelle troupe de justiciers masqués, les Formidables (made in France). Pour faire tenir tout ce petit monde, le nombre de pages augmente pour un prix qui reste inchangé. Il serait donc idiot de passer à côté de ce nouvel opus encore une fois mouvementé et coloré. Les nouveaux lecteurs seront peut-être un peu perdus tant l’univers mis en place par Jerry Frissen, Inès Vargas et leur armée de dessinateurs ne ressemble pas à grand chose de comparable dans le monde de la bande dessinée. C’est un truc un peu bête et méchant, une suite de planches délirantes trempées dans un bain de références jamais très intellectuelles, remplies de guest stars issues d’une culture bis (après les Loups-Garous c’est au tour des étranges créatures du Lac noir de faire leur apparition), et émaillées de citations de grands hommes (aujourd’hui, Michel Sardou).
Au sommaire de ce numéro donc, le retour en grande forme de la légendaire équipe des Luchadores Five, cette fois aux prises avec une horde de batraciens énervés et d’un barbecue raté. La suite des aventures des Tikitis sur l’île de Luau-Luau : le colosse King Catch a été enlevé par de mystérieux individus tandis que les quatre compagnons masqués sont faits prisonniers par les autochtones qui pour l’occasion seraient prêts à se remettre au cannibalisme. Tequila est de son côté toujours très fâché et cherche à se sortir du guêpier – en tapant fort et beaucoup - dans lequel l’a fourré l’un de ses pires ennemis, Bigfoot. Profesor Furia continue de prodiguer à ses jeunes élèves leçons de vie et bons conseils avec la sagesse et la mesure habituelle qu’on lui connaît. Les Formidables, pour leur première grande aventure, nous concoctent un remake de Cyrano avec une french touch si traditionnelle et touchante (au programme, racisme, insultes et vulgarité). Quant à Melindez et ses copains, ils continuent de passer le temps sous un soleil de plomb entre terrain vague et cinéma de quartier.
Également au programme, les traditionnelles fausses ouvertures avec cette fois au pinceau Edith (Basil et Victoria) ou encore Guy Davis (B.P.R.D.). Les auteurs en rajoutent une couche, plutôt usagée, dans ce nouveau numéro qui se veut encore plus méchamment drôle que les précédents. Ça passe ou ça casse, mais pour l’instant ça ne lasse pas.
Alexis Laballery
( Mis en ligne le 05/05/2007 )
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