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Bande dessinéeet Fantastique  

Chasseurs de dragons (tome 2) - Copains comme zombies
de Matthieu Venant et Marc Lechuga
Delcourt - jeunesse 2010 /  10.50 €- 68.78  ffr. / 48 pages
ISBN : 978-2-7560-0652-9
FORMAT : 22,6x29,8 cm

Couleurs: Lorien

Encore de la viande froide !

Les zombies sont donc une mode, et après d’autres héros, Chasseurs de dragons sacrifie au culte des cadavres agressifs. Voilà donc Lian Chu – l’immense guerrier un peu naïf – et Gwizdo, son minuscule et très entreprenant acolyte confrontés à des morts vivants, du genre verdâtres, agressifs et vindicatifs, et pas forcément manchots ni lents. Après avoir fait fortune dans un premier album très réussi, les deux héros se livraient aux joies du farniente et du tricot, mais quand la bise fut venue… on connaît la suite. Revoilà donc Lian Chu et Gwizdo en chasseurs de dragons, prêts à massacrer du bestiau et à arnaquer de braves paysans terrorisés à coup de contrat. Mais dans ce second album, les dragons sont le quart des soucis, face aux types malsains qui veulent tuer nos deux héros. Du zombie de compétition en somme, et à côté, la traque du dragon Puduk (no comment !) ressemble à une partie de campagne un peu empuantie. Reste la question de la contamination (l’éternelle question du film de zombie, variation gore du dilemme de l’œuf et de la poule) : un dragon, un virus, une plante un peu bizarre, un peu de tout ça ?

Il est rare qu’un dessin animé donne une bonne série BD : souvent, l’adaptation est bâclée et le résultat mauvais… mais cette version de Chasseurs de dragons soutient haut la main la comparaison avec les versions ciné et télé : les auteurs ont retrouvé, sur papier, le rythme exténuant de la série, l’univers improbable et délirant, quasi apocalyptique, et l’humour pas forcément si enfantin. Le scénario se tient – plus qu’il ne tient de place à vrai dire – et offre l’occasion de quelques bonnes bagarres et autres situations drolatiques. Le thème des zombies se décline bien dans cet univers disloqué et l’essentiel de l’album consiste, pour les deux héros, à survivre en se cachant ou en cognant. Une transposition réussie donc, car le trait est soigné et l’ambiance intacte.

Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 25/10/2010 )
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