Bande dessinée
Science-fiction de Mathieu Moreau et Izu
Glénat 2015 / 13.90 €- 91.05 ffr. / 48 pages
ISBN : 9782723489836
FORMAT : 24x32 cm
Bataille de vampires ?
Dans un monde indéterminé, une terre alternative inspirée de la société aztèque, une maladie du sang a transformé radicalement la société : l’humanité étant intégralement atteinte, et ayant besoin de sang frais, la société s’est organisée autour d’une loi du sang, c’est à dire d’un partage/commerce du sang… Un sang procuré aux plus aisés par les plus pauvres (car le capitalisme, lui, ne disparaît pas avec une pandémie). Un monde différent donc, constitué en un empire et dont la capitale, Cerros, est le cœur, mais un monde fragilisé par les tensions politiques, et le culte de Xibalda, un culte interdit qui place le sang au cœur de ses enjeux. Et lorsqu’après un attentat, l’empereur disparaît, le chaos s’instaure.
Un chaos dont devrait sortir un nouveau pouvoir… mais qui saura s’en emparer : est-ce le prince Karmin, gentiment rebelle et déconnecté et sa fiancé Alicia ? Est-ce le Chilam, le grand prêtre du sang ou bien est-ce le régent en titre, Vucub Came ? Et surtout, dans cette période de tension, portée au fer rouge par les prédictions apocalyptique du culte de Xibalda, vers quoi se tourner ? La loi, ou bien la magie des seigneurs du sang, cette secte si bien implantée dans le pouvoir et dont la jeune Alicia, fille du Chilam, semble être à la fois le jouet et le produit le plus élaboré ?
Un récit fantastique, qui surfe sur les mythes et légendes aztèques, dont il porte la culture jusqu’à un XXIe siècle alternatif : voilà le décor de Nibiru, cette vision fantastique et SF d’un avenir aztèque, et sanglant… on suit une partie de palenke sous les yeux d’un empereur assis sur un siège de pierre, en haut d’une pyramide. L’objet est suffisamment incongru et original pour retenir l’attention de l’amateur de fantasy en mal de mondes singuliers. Ambiance sombre, vaguement gothique avec en toile de fond, une prophétie apocalyptique, mais le scénario mériterait quelques éclaircissements et parfois, il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour saisir le sens de l’intrigue et le rôle de chaque personnage. Le décor est planté, reste maintenant à élaguer la forêt…
Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 16/03/2015 )
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