L'actualité du livre
Histoire & Sciences socialeset Période Contemporaine  

L'Allemagne de Napoléon - La Confédération du Rhin (1806-1813)
de Alain Pigeard
Bisquine (Editions de la) 2013 /  29 €- 189.95  ffr. / 360 pages
ISBN : 979-10-92566-00-0
FORMAT : 17,0 cm × 23,0 cm

Jean Tulard (Préfacier)

L'auteur du compte rendu : Archiviste-paléographe, docteur de l'université de Paris I-Sorbonne, conservateur en chef du patrimoine, Thierry Sarmant est responsable des collections de monnaies et médailles du musée Carnavalet après avoir été adjoint au directeur du département des monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France. Il a publié, entre autres titres, Les Demeures du Soleil, Louis XIV, Louvois et la surintendance des Bâtiments du roi (2003), Louis XIV. Homme et roi (Tallandier, 2012), Fontainebleau. Mille ans d'histoire de France (Tallandier, 2013).


D’Anhalt à Würzburg

Le visiteur français du Deutsches Historisches Museum de Berlin a la surprise d’y voir Napoléon évoqué comme une figure majeure de l’histoire de l’Allemagne. Conquérant de l’Europe, l’empereur a en effet été législateur et organisateur au-delà des Alpes et au-delà du Rhin. Il y a donc un Napoléon italien et un Napoléon allemand, que le Napoléon français fait trop souvent oublier.

Le livre d’Alain Pigeard n’embrasse pas tous les aspects germaniques de l’épopée napoléonienne, mais seulement le système politique connu sous le nom de Confédération du Rhin. Après un chapitre préliminaire consacré à la genèse de cet ensemble, se succèdent vingt-trois chapitres qui sont autant de notices des États ayant composé la Confédération. Les développements se succèdent dans l’ordre alphabétique des États ou groupes d’États, depuis les duchés d’Anhalt jusqu’au grand-duché de Würzburg, en passant par les royaumes de Bavière, de Saxe et de Wurtemberg, le minuscule Liechtenstein ou l’éphémère grand-duché de Francfort. Chaque notice fait le point sur la situation territoriale du royaume ou de la principauté étudié, sur son chef et sa famille, sur leurs rapports avec Napoléon et sur les contingents militaires qu’ils devaient fournir à la Confédération.

C’est dire qu’au contraire de ce qu’annonce son surtitre, L’Allemagne de Napoléon est essentiellement un outil de travail commode destiné aux spécialistes ou aux passionnés de l’Empire, non une synthèse sur le monde germanique au début du XIXe siècle.

Thierry Sarmant
( Mis en ligne le 22/10/2013 )
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