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| Musique Classique &Opéra -> Musique orchestrale |
Gustav Mahler
Gustav Mahler (1860-1911)
The Philadelphia Orchestra
Christoph Eschenbach
Codaex distribution 2006
ODE 1084.5D |
David Kim (violon)
Choong-Jin Chang (alto)
Efe Baltacigil (violoncelle)
Christoph Eschenbach (piano)
2 Super Audio CD hybrides stéréo/multicanal
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Achevée en 1904 et créée en 1906 sous la direction de son auteur, la sixième symphonie de Gustav Mahler est, comme le souligne Marc Vignal : "une uvre concise, lapidaire, à la fois chef-d'oeuvre de logique et chef-d'oeuvre de passion. Elle est grandiose et génial monument funéraire à la tonalité classique, à ses formes, à son travail thématique, et aussi au romantisme du XIXème siècle".
Unique partition, dans la production de son auteur, affichant un pessimisme assumé, la sixième symphonie dégage une perfection formelle indéniable. Alma Mahler, l'épouse du compositeur, décrivait ainsi ses sentiments d'alors : "Aucune uvre ne lui a jailli du cur comme celle-là. Nous pleurions alors tous deux, si profondément nous sentions cette musique et ce qu'elle trahissait de pressentiments. La sixième est de toutes ses uvres la plus personnelle ; elle est en outre prophétique. Tout comme dans les Kindertotenlieder, avec la sixième, il a anticipé sa vie en musique. Il a reçu trois coups du destin et le troisième l'abattit. Mais alors, il était gai, conscient de la grande uvre et ses rameaux verdoyaient et fleurissait".
Dirigeant The Philadelphia Orchestra, Christoph Eschenbach refuse tout pathos pour finalement offrir une vision un peu trop "sage" de la partition. Malgré de beaux phrasés amples et généreux, un rubato distillé avec finesse, son interprétation trouve rapidement ses limites. Néanmoins une grande poésie se dégage de l'ensemble pour culminer dans un Andante Moderato idéal. La beauté de timbres des pupitres de l'orchestre américain, aidée par une prise de son exemplaire, fait de ce témoignage une prestation plus qu'honorable. Complétant le programme de cet album, le mouvement du Quatuor pour Piano datant de 1876, d'un jeune homme de seize ans à peine, est une belle surprise, trop rare au disque.
Jean-Jacques Millo
( Mis en ligne le 27/11/2006 )
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