| Francesco Savio Mon père était très beau
Le Dilettante 2012 / 17 € - 111.35 ffr. / 189 pages
ISBN : 978-2-84263-703-3
FORMAT : 12,0 cm × 17,9 cm
Hélène Sauvage (Traducteur)
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"Faire revenir Guerrino au stade avec moi, rien qu'une fois. Jouer au moins aussi bien que Platini au foot" (p.144). Tout est là, une enfance et un deuil, le foot et papa. L'histoire du jeune Niccola.
Francesco Salvio livre un récit sur l'enfance, une jeunesse marquée par la perte d'un père malade et adoré, matelassier fan de foot joué par son fils dans les ruelles de Brescia, sympathique cité lombarde. Papa hante la maison de sa silhouette maladive, où sa sur collectionne les flacons de parfums avec tout l'art d'une conservatrice.
Puis la mort, le deuil et la quête. Niccola cherche à bicyclette le fantôme de son papa, et va jusqu'à Venise, deviner son reflet dans le vert de la Lagune. On sent la chaleur des ruelles d'été, la rumeur des téléviseurs, l'odeur mâle d'un café venue depuis le bar Agust. Le voisinage cajole le garçon privé de père, à coups de sucreries, de mortadelle, de mots gentils. Les yeux baissés, Niccola devient, comme il l'explique, expert en sols à tant loucher sur les carrelages, pour jouer un peu plus la contrition. Il souffre aussi de ''biligorgne'', sorte de spleen lié à la perte.
Un récit simple et touchant, qui prouve peut-être que Brescia, d'après Giono "la patrie des femmes qui ont les plus beaux yeux d'Italie", peut aussi produire de talentueux conteurs... et d'émérites footballeurs (Francesco Barresi, étoile du Milan A.C. dans ces mêmes années 80, vient de cette province).
Thomas Roman
( Mis en ligne le 18/07/2012 )
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