Lucien Laby Les Carnets de l'aspirant Laby, - médecin dans les tranchées. 28 juillet 1914 -14 juillet 1919 Hachette - Pluriel 2003 / 8.40 € - 55.02 ffr. / 358 pages ISBN : 2-01-279129-8 FORMAT : 11x18 cm
Ouvrage paru une première fois en 2001 (Bayard Centurion).
L'auteur du compte rendu: Agrégé et docteur en histoire, Jean-Noël Grandhomme est l'auteur d'une thèse, "Le Général Berthelot et l'action de la France en Roumanie et en Russie méridionale, 1916-1918" (SHAT, 1999). Il est actuellement PRAG en histoire contemporaine à l'université "Marc Bloch" Strasbourg II.
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Édition en poche dun ouvrage paru en 2001 aux éditions Bayard, ces carnets écrits à chaud (mais recopiés ensuite sans retouches ultérieures), dun jeune Rémois mobilisé à 22 ans dès 1914, ont été retrouvés par la Société archéologique et historique de Vervins et de la Thiérarche. Le texte a été préparé et annoté par Sophie Delaporte (spécialiste de lhistoire médicale de la Grande Guerre), tandis que Stéphane Audoin-Rouzeau en rédigeait lavant-propos. Les témoignages de médecins ou dinfirmiers ne sont pas si rares que la 4e page de couverture veut bien le laisser entendre mais ils demeurent dun grand intérêt car ils nous offrent une vision plus globale et souvent plus poignante des souffrances des combattants que celle que peut avoir un simple soldat ou même un officier à sa place dans sa portion de tranchée.
Lucien Laby (1892-1982) est le fils dun pharmacien, ancien adjoint au maire de Reims, installé dans la Somme au moment de la déclaration de guerre. Il est alors élève de lécole du service de Santé de Lyon et il est nommé médecin auxiliaire dans le groupe des brancardiers divisionnaires de la 56e division dinfanterie. Il participe à loffensive de Lorraine, puis à la retraite, avant de stationner tout près de chez lui, dans la Somme. En avril 1915, désireux de sillustrer sur le champ de bataille, il demande à être affecté au 294e régiment dinfanterie, avec lequel il est engagé dans loffensive de Champagne en septembre 1915, à Verdun en mai 1916, sur la Somme en septembre et enfin au Chemin des Dames au printemps de 1917. Muté ensuite dans une ambulance chirurgicale automobile près de Belfort, il voit alors ses conditions dexistence changer du tout au tout. En 1918 la maladie (dont la grippe espagnole) léloigne durablement de sa tâche. Il fait partie des troupes qui entrent en libérateurs à Mulhouse et Strasbourg en novembre.
Jean-Noël Grandhomme ( Mis en ligne le 26/01/2004 ) Imprimer |